Le Rallye Aîcha des Gazelles

Ce samedi 19 mars à SETE en Méditerranée (France) ont lieu les vérifications administratives et techniques de la 21ème édition du Rallye Aïcha des Gazelles du Maroc. 220 gazelles et 150 organisateurs s'activent pour que se déroule au mieux tous les préparatifs à cette compétition.

PROGRAMME :

Accueil des Gazelles à partir de 06h30 sur la place Stalingrad de Sète.
Vérifications administratives et techniques pour cette journée.

Venez nombreux sur la place Stalingrad, soutenir les gazelles à partir de 9h00.
Le départ officiel, donné par Monsieur le Maire François Commeinhes, aura lieu le long du Quai Léopold Suquet à 15h00

Nous remercions la Mairie ainsi que l'Office de Tourisme de Sète pour leur accueil toujours aussi chaleureux.


À partir de 16h00 : Tous les équipages et une grande partie des membres de l'organisation embarqueront sur « Le Biladi », bateau de notre partenaire, la COMANAV.

Départ en direction de Tanger, les Gazelles resteront à bord deux jours et deux nuits. Révisions des notions de navigation, échange d'anecdotes et d'informations avec les anciennes Gazelles, elles débarqueront au port de Tanger Med le lundi 21 mars à midi.
Elles prendront la route pour rejoindre Meknès accompagnées des véhicules de l'organisation.

Avant le diner, les Gazelles auront droit au briefing sportif.

Déjà à Erfoud, d'autres organisateurs sont arrivés pour s'assurer que tout se coordonne : mise en place du bivouac, préparation de l'ouverture pour le prologue, repérage pour l'équipe des relais radio, installation du matériel technique, satellites...Toute la logistique va prendre forme pour finaliser un travail commencé depuis plusieurs mois.

La journée du mardi est consacrée aux vérifications techniques et administratives des équipages non présents à Sète puis à la liaison pour rejoindre Erfoud...

Elles l'attendaient depuis plusieurs mois, elles se sont démenées pour décrocher leurs sponsors, préparer leur équipage et, enfin, elles y sont ! Sur fond de port de pêche et cris de mouettes, le 1er rassemblement de la 21ème édition du Rallye Aïcha des Gazelles s'est déroulé à 6h00 du matin dans la ville côtière de Sète...

Elles viennent du monde entier : Allemagne, Angola, Argentine, Belgique, Cameroun, Canada, Congo, France, Gabon, Maroc, Nigeria, Sénégal, USA...

Elles sont entrées dans la légende du Rallye Aïcha des Gazelles du Maroc !

Elles étaient 7082 femmes à avoir fait une demande d'information sur le site officiel, elles seront 220 à s'élancer le 19 mars prochain en direction du Maroc, terre d'accueil du rallye depuis 21 ans, pour 15 jours de navigation à l'ancienne, uniquement avec carte et boussole.

Le Rallye Aïcha des Gazelles est le premier Rallye Raid à s’inscrire dans une démarche environnementale et citoyenne en obtenant la certification norme ISO 14001:2004
Participez à un Rallye citoyen et responsable ! Engagez-vous dans une démarche environnementale concrète.

L'agence MAIENGA et le RALLYE AICHA DES GAZELLES sont officiellement certifiés ISO 14001:2004

Cette norme internationale garantit, par le biais du bureau certificateur VERITAS, que l'agence MAIENGA a mis en place un système de Management environnemental (SME) visant à intégrer systématiquement l'environnement dans le management et les actions de l'entreprise. Le certificateur a audité l'agence MAIENGA mais aussi le Rallye Aïcha des Gazelles en venant vérifier sur place la conformité et le respect du système mis en place.
Cette certification s'appuie sur un travail important d'identification des impacts environnementaux, des solutions d'améliorations possibles et de la mise en place des process adéquats.

L'agence MAIENGA et le Rallye Aicha des Gazelles sont heureux de contribuer ainsi à la protection de l'environnement dans lequel ils évoluent, environnement naturel bien sûr mais aussi humain. Par cette action, nous souhaitons également être valeur d'exemple dans le monde de l'événementiel, un exemple donné par les femmes...toujours pionnières !

- Depuis 20 ans, la vitesse n’étant pas un critère de classement du Rallye, les émissions de CO² restent limitées par rapport aux rallyes classiques.
De plus, le concept du Rallye est unique : « pour le gagner, il faut faire le moins de kilomètres ».
L'éco-conduite est valorisée.

- Le Rallye réalise un bilan environnemental, réduit ses émissions de CO2 et ses impacts en matière de consommation d’eau, de déchets et d'énergie.

Mer calme et ambiance studieuse cette après-midi à bord du Biladi. L'heure est à la préparation des cartes mais aussi, à la révision des techniques de navigation, avec le soutien des anciennes et des organisateurs...
Car il faut souligner que sur le Rallye, trouver son chemin, c'est d'abord une histoire de cap, de carte, de règle de navigation, de boussole, de calculs... mais c'est aussi et surtout une histoire de stratégie, qui repose en grande partie sur l'interprétation de la carte. Pour rejoindre la prochaine balise, il s'agit de choisir le tracé le plus approprié qui permette d'éviter les obstacles du parcours : plateaux infranchissables, cassures, herbes à chameaux, nids d'oued sablonneux et bien sûr dunes... tracer directement au cap n'est donc pas toujours la meilleure des solutions.
Chaque ombre, chaque motif sur la carte au 100 000e doit donc être interprété pour être capable d'avoir une idée de ce que l'on peut rencontrer sur le terrain : ici, une falaise infranchissable, mais un peu plus à l'ouest, s'éloigner un peu du cap permettrait de rejoindre une passe et de filer sur une piste sur quelques kilomètres avant de tirer cap à l'est pour trouver la balise. Bien sûr, on fera plus de kilomètres, à traduire comme plus de points de pénalités, mais on évite le risque d'être bloqué, de perdre du temps voir de faire demi-tour. Avant de s'élancer, il vaut donc mieux bien savoir où on va mettre les... pneus.


Soleil aux éclats, public au rendez-vous, caméramans, journalistes et bien sûr Gazelles plus rayonnantes les unes que les autres, Sète prend cet après-midi des airs de croisette. Sur le quai Léopold Suquet, chaque team est présenté au public : pros ou débutantes, de 24 à 63 ans, de l'ex-miss France à la dentiste en passant par la postière ou encore l'étudiante, les 220 femmes du cru 2011 viennent de 15 nationalités différentes et composent cette année encore un cocktail riche de diversité et de panache, cocktail qui donne au Rallye son caractère si unique. Bien sûr, en plus d'André Manoukian, amis, familles mais aussi sponsors sont là pour les encourager une dernière fois avant de les voir s'embarquer pour le Maroc.
Alexandra Lavarelo, 27 ans, qui roule pour la seconde année consécutive aux côtés de Nathalie Lejault (équipage 188), aura le droit aux encouragements de sa maman, qui ne cache ni son enthousiasme ni sa fierté lorsque le Mitsubishi L200 grimpe sur le podium en ronronnant : "il faut se sortir du sable, parfois réparer, c'est une très belle expérience, il n'y a pas de mot pour dire à quel point je suis fière d'elle". Et il y a de quoi : l'an dernier, le team a remporté le challenge Logica qui récompense l'équipage qui aura le plus su réduire sa consommation de carburant et compte cette année encore grimper sur les plus hautes marches du podium du challenge Hexis Beauty Cars qui récompense les plus beaux véhicules engagés. Mais il faut dire que cette année la concurrence est rude : une attention toute particulière a été donnée au total-covering des véhicules, et l'équipage 135 de Celia LE BORGNE et Gwenola GUYOT au KDJ 120 recouvert de pâtisseries, en est à croquer !
Et si chacune a le droit à sa minute de gloire, le Biladi affrêté par le partenaire Comanav-Comarit les attend et c'est déjà l'heure d'embarquer pour une traversée de 48 heures jusqu'à Tanger... comme quoi, le Maroc sait se faire désirer...

Pour celles qui ont profité de la piste de danse du Biladi jusqu'au bout de la nuit, le réveil a sans doute dû être difficile. Quoi qu'il en soit, tout le monde s'affaire dans tous les sens pour être paré au débarquement. Petit dej' avalé, affaires chargées à bord des véhicules, c'est l'euphorie générale à l'approche du port de Tanger Med II : un pas de plus est franchi sur la 21ème édition du Rallye. Sur fond de musique gnawa, les équipages débarquent sans cacher leur enthousiame : "la traversée s'est super bien passée, on a eu le temps de sympathiser avec pas mal d'équipages, mais là, on a vraiment hâte de découvrir le Maroc, j'en rêve !" nous glisse Audrey au copilotage du Dacia Duster numéro 316. Et elles ne vont pas être déçues : les 50km de route qui permettent de rallier la ville de Tanger offrent déjà une palette de couleurs saissantes : le blanc éclatant des maisons de pêcheurs jonchées à flanc de colline contraste avec le vert profond des herbes, arganiers et autres oliviers, mais surtout avec le bleu transparent de la Méditérannée qui vient se jeter contre les falaises abruptes. Quelques kilomètres plus tard, c'est Tanger la blanche : une ville à l'image d'un Maroc qui se développe à toute vitesse. Premier pas dans le traffic marocain pour certaines : ici, le klaxon prime sur le clignotant, et la conduite s'adapte à des routes qui grouillent de piétons, charettes, mobilettes... ça bouge, ça vit, bienvenue au Maroc, et direction Meknès !

8:00 ce matin, dans les environs de Meknès, 14 équipages venus du Canada, ou encore du Maroc, se présentent au Château Roslane des Celliers de Meknès. Sur fond de vignobles et de soleil émergent, les opérations de Sète se répètent : installation du matériel de suivi IRITRACK et des balises SARSAT, vérifications techniques et stickage des véhicules. Un seul mot d'ordre : bonne humeur générale pour ces équipages Canadiens venus de loin, ou Marocains qui s'apprêtent à découvrir leur pays d'une façon totalement différente. Et il suffit d'écouter les Québecoises Mylene MELANÇON et Veronique SYLVESTRE du numéro 106 - VOYAGE VASCO LA CARAVELLE pour s'en convaincre : "C'est vraiment beau, c'est notre première fois au Maroc, et on a déjà vu des choses superbes ! Et avec l'organisation on sait ce qu'on doit faire, on n'est pas perdu !"... Elles ne sont pas perdues, mais elles ne sont pas encore dans le désert... affaire à suivre !

Il est 13h00 passé lorsque les premiers équipages quittent le domaine. 7 heures de route sont nécessaires pour avaler les 450km d'une route qui traverse une succession de paysages dont la diversité ne peut que surprendre le voyageur non-averti. Après Azrou, on s'arrête pour rencontrer les macaques berbères, fidèles gardiens des forêts de cèdres plus majestueux les uns que les autres. Puis la route file tout droit au travers d'immenses plateaux peuplés de nomades berbères, avant de plonger dans les gorges abruptes du terrible oued Ziz qui se déverse plus loin dans réserve du barrage d'Errachidia. Quand enfin apparaît en fond de vallée l'Oasis que constitue la vallée du Tafilalt où se succèdent palmeraies et kasbahs, Erfoud est au bout de la route. Pour cette nuit encore, les Gazelles dorment à l'hôtel. Pour l'organisation, c'est la première nuit au bivouac... sous un ciel étoilé.

8h00 ce matin, les premiers équipages arrivent aux environs du village de Jorf, perdu au milieu de l'immensité désertique. Au programme de ce matin : l'étalonnage des compteurs, étape importante puisqu'elle consiste à "rectifier" les écarts qui peuvent exister (à distance parcourue égale) entre les différents modèles de compteurs kilométriques. Par exemple, sur 10km, certains véhicules afficheront 10,1km, tandis que d'autres seulement 9,8km. Un écart qui peu sembler anodin, mais qui a toute son importance puisqu'il est à la base du classement sportif.
C'est donc encadrées par l'organisation que les Gazelles effectuent un parcours de 15km établis par instrumentation GPS. Et ca ne rigole pas : vérification de la pression des pneus au départ (une pression inférieure à 2kg biaise le relevé kilométrique d'un 4x4), relevé au départ et à l'arrivée des compteurs ou des tripmasters, l'objectif est d'obtenir un coefficient qui permet de rectifier le nombre de kilomètres parcourus pour que la mesure kilométrique se fasse sur une échelle égale entre les équipages.
Une opération prise très au sérieux par la direction sportive, l'occasion de rappeler que le Rallye Aïcha des Gazelles du Maroc est avant tout une compétition sportive de haut niveau qui se distingue par son caractère "très technique", selon les mots de David Casteu, champion du monde des rallyes 2010. De quoi en impressionner plus d'un.


Après 4 jours de long voyage vers le Sud, l'épreuve sportive de la 21ième édition du Rallye Aïcha des Gazelles du Maroc est lancée par André Manoukian en direct du bivouac de Mech Irdane près d'Erfoud.

Un prologue sous un soleil de plomb à travers le désert Marocain qui permettra aux équipages de se mettre en jambe et de s'ajuster sans être pénalisé au classement. Jean-Pierre Berthet, directeur sportif de la compétition, a annoncé tout à l'heure au briefing une "étape pas trop difficile" qui devrait permettre à la majorité des équipages de retrouver la trace du bivouac. Que les autres soient rassurés, l'organisation récupèrera exceptionnellement les équipages qui n'auront pas pu rentrer au bivouac avant la tombée de la nuit, mais pour l'équipage 118, le mot d'ordre est clair : "on veut rentrer toutes seules !"

Une dose d'excitation mais aussi d'appréhention, face à la difficulté de l'épreuve sportive, est palpable sur la ligne de départ. Les copilotes révisent leurs points et pauffinent leurs cartes, les pilotes ajustent la pression des pneus, ça y est les filles, vous y êtes, que votre Aventure commence !

Alors qu'1/3 des équipages passe en ce moment même le 1er CP, le Team 175 a déjà atteint sa troisième balise ! Selon les dires de Ludovic Taché, responsable du PC Course qui suit l'évolution de chaque équipage en instantané sur la carte grâce au système de suivi satellite IRITRACK, "ça avance très bien", ce qui reflète le niveau de difficulté relativement accessible de ce prologue.


Sur le parcours C, la navigation des équipages 134 (Martine BANCAREL et Cecile TESTUD - BARACALAND AGDE), 136 (Severine ARNAUD et Corinne ARMAND-GALLION - BEABA), 139 (Laure NIGIDO-AMISSE et Valerie SANFOURCHE - ISUZU / RADIO VITAMINE / ASSOCIATION LE SOURIRE DE LUCIE), 149 (Cindy FABRE et Valerie BEGUE - ISUZU / TV MAG / ASSOCIATION ELA), est à souligner : le cap est bien tracé et les pilotes ne s'en dérogent pas d'un degré.

Pendant ce temps, le 142 (Anne-Emmanuelle LUGRIN et Karine BOUVART - LABORATOIRES GENEVRIER), toujours sur le même parcours, contourne un relief par la sud alors que la plupart des équipages le fait par le Nord, puis perd du temps dans une zone de sable. Rien de grave cela dit, puisqu'elles devraient facilement pouvoir réajuster leur cap pour reprendre leur balise plus au nord-est. En revanche, le 163 (Dorianne SCHILLACI et Nicole BANO DEMAY - TOUSLESPRIX.COM) et le 191 (Caroline MAURICE et Catherine LAJOUX - MEDITERRANEAN SHIPPING COMPANY) s'écartent de plus en plus de leur parcours.


Le PC Course vient de recevoir sur ses écrans la première demande d'assistance technique demandé par l'équipage 142 (Anne-Emmanuelle LUGRIN et Karine BOUVART - LABORATOIRES GENEVRIER), pour détankage, via leur système IRITRACK.

Aussitôt, Serge Barbieux, assistant du PC Sécurité, coordonne par radio l'intervention d'un des véhicules d'organisation. Pour information, tout appel à l'assistance technique vient impacter la performance de l'équipage de 200 "kilomètres de pénalité", de quoi dissuader les appels de courtoisie... Heureusement, ces points contractés pendant le prologue ne seront eux aussi pas comptabilisés, les résultats d'aujourd'hui ne servant qu'à établir la grille de départ de la première étape de la compétition, qui débute demain.


Les premiers équipages rentrent déjà du prologue, une étape volontairement courte à la valeur de test. Impressions à chaud reccueillies auprès des quadeuses du numéro 20 (Catherine KERAMIDAS et Veronique DULUC-JOVER - CENTRE E.LECLERC) : "Les paysages sont fabuleux, c'est que du bonheur, et ca nous a permis de nous ajuster !" De quoi se confronter au terrain, se replonger dans la nav' mais aussi améliorer sa gestion de l'épreuve en quad, ce qui demande un effort supplémentaire d'organisation de la part de l'équipage. S'en suivent les Gazelles du 149 (Cindy FABRE et Valerie BEGUE - ISUZU / TV MAG / ASSOCIATION ELA), qui ont débusqué toutes les balises sans trop de difficulté : "Aujourd'hui, on a été plutôt approximatives, mais demain, on sera précises". En attendant, une fois le véhicule déposé aux ateliers mécaniques qui vont les bichonner pendant la nuit, c'est douche et repos pour nos Gazelles, qui se veulent en pleine forme pour demain !


Catherine Houlès, vainqueur de l'édition 2008 en 4x4, équipage 115 - ARTYS-KOULALA : "C'est ma 9ème participation, et la 1ère fois à la nav, je pense que je vais avoir une vision totalement différente du Rallye. C'est un vrai challenge pour moi, du coup j'ai un peu la pression".

Pour l'équipage 123 - IDEX ENERGIES, c'est une histoire de famille, Caroline au volant, pour sa 1ère participation, et sa maman Elisabeth en co-pilote : "C'est mon fils graphiste qui nous a fait la déco de la voiture, les coccinelles c'est nous deux !"


Comme il est interdit pour nos Gazelles d'utiliser des moyens de communication dans le but de préserver l'intégrité de la course, chaque équipière remet ce soir son téléphone à l'organisation qui les consigne tout le long de l'épreuve. Sur le bivouac, c'est donc l'heure des derniers coups de fil avant la remise des téléphones. Loin d'être coupées du monde, c'est au bureau de poste nomade installé sur le bivouac par La Poste que nos Gazelles pourront téléphoner à leurs familles, et récupérer les nombreux mails imprimés et délivrés chaque jour dans leur casier personnel. L'an dernier, ce sont plus de 18000 messages qui ont été acheminés par La Poste jusqu'au bivouac. Cette année, ce sont les très sympathiques Hélène Delahaye et Evelyne Griffet qui remettent ces précieux messages. Précieux, car c'est chaque soir avec empressement que les filles récupèrent et lisent messages d'encouragement et de soutien de leurs familles, amis, partenaires et autres fans anonymes. En conclusion : record de 18000 messages à battre cette année.


Sur le Rallye Aïcha des Gazelles 2011, les premières places risquent d'être dures à prendre. Preuve en est, le prologue de cet après-midi, sur lequel le team 159 (Florence DERAMOND et Laurence USUNIER - GROUPE MAORI) établit une performance impressionnante pour un premier jour : c'est avec seulement 0,79 points de pénalité, soit quelques 790 mètres d'écart entre la distance réalisée et la distance dite "à vol d'oiseau" entre les différents CP, qu'elles arrachent la première place du podium dans la catégorie 4x4.


Sauf aux ateliers mécaniques où l'on s'active encore à paufiner les derniers véhicules, c'est le calme plat... jusqu'à ce qu'une voix douce et suave vienne tirer les Gazelles 2011 de leur sommeil. Et cette voix, c'est celle de Dominique Serra, qui se faufile entre les tentes de l'espace couchage du bivouac. Au fil de ses pas, c'est un concert de zips de toile de tente et un ballet de lampes frontales qui se met en place. Premier éclat de rire à 4:08 du matin, on se demande encore comment c'est possible ! Et pourtant, même si le vent a soufflé dans les voiles et que certains équipages ont veillé tard pour préparer leur carte et affiner leur navigation, la bonne humeur est de mise, comme l'atteste le grand "bonjour" répondu en coeur par les équipages 112 et 115 aux appels de "Domi". "C'était très agréable ce petit réveil de Domi", nous dit Valérie du team 179. Pas le temps de traîner, les Gazelles ont rendez-vous à 5:00 pour le briefing de l'étape du jour. La journée ne fait que commencer !


C'est un rythme que l'on prend vite : 4:00 heure Marocaine, réveil, 5:00 briefing pour un départ à 6:00. Jean-Pierre Berthet, directeur sportif de l'épreuve, revient sur l'étape de la veille et présente la première étape qui sera comptabilisée au classement.

Aujourd'hui, les concurrentes partent à la chasse de 7 CP répartis sur un "parcours" de 190 km "à travers une zone peu complexe" qui leur permettra de se confronter à une variété de terrains comme le sable, les cailloux mais aussi avec des parties plus roulantes.

Sur le Rallye, on chasse la Gazelle... à coup de caméras et d'appareils photo. Pour ramener les 2500 photos triées chaque jour au sein de la cellule photos et les 8 heures quotidiennes de "rush" vidéo nécessaires à la confection des capsules envoyées par satellite aux rédactions TV du monde entier, les 15 pilotes média jouent un rôle essentiel.
Sans leur expérience de conduite sur terrain difficile et surtout sans leur capacité à naviguer, impossible de capturer les meilleurs moments du Rallye. Besoin d'images du 124 ? pas de problème, Gérard Vidal, 3ème Rallye et baroudeur du désert depuis plusieurs années, demande par radio au PC Course la position et la direction de l'équipage. Une fois les coordonnées entrées dans le GPS, c'est à l'instinct qu'il définit le meilleur parcours pour rejoindre l'équipage en cours de route. Pas le temps de traîner, le caméraman, le photographe ou le journaliste à bord de son HDJ80 préparé raid compte sur lui pour pouvoir alimenter sa rédaction en images ou en infos. "A chaque fois, c'est un nouvel objectif à atteindre, avec des difficultés différentes, un vrai jeu de piste !". C'est aussi pour lui l'occasion de faire découvrir à ses passagers un pays pour lequel il voue une véritable passion, passion partagée par chacun des organisateurs, et qui permet de donner au Rallye Aïcha des Gazelles du Maroc sont caractère si unique.


Pas toujours facile d'expliquer à un enfant ce qu'est le Rallye Aïcha des Gazelles. Pourtant l'équipage 121 (Estelle DUCRAY-RIDENT et Marie-Amelie SIROT - ISUZU / AUFEMININ.COM / ASSOCIATION COEUR DE GAZELLES) y parvient très bien : en éditant chaque jour "le journal des Bambinos", elles expliquent avec des mots simples ce que peuvent vivre les mamans sur le rallye.


Bilan à la mi-journée en direct du PC Course : le CP 4 vient d'être atteint par les premiers équipages qui tracent leur cap plutôt facilement sur les grandes plaines que traversent leur trajectoire. Les vents de sable, qui ont repris en intensité et continuent à s'abattre sur les plateaux, ne semblent pas avoir trop d'incidence sur l'évolution des concurrentes. Mais le plus dur reste à venir : pour rejoindre le CP 7, les équipages devront cheminer sur un relief plus marqué, caractérisé par une succession de vallons, avec en toile de fond l'impressionnant Timzizouit, à traduire par "infranchissable". Mais pas d'inquiétude, il n'est pas prévu de le franchir, puisque les concurrentes l'éviteront en tirant un cap à 45° en direction du bivouac.


A 15h30, du côté des 4x4 :
L'équipage 123 a été victime d'un souci électrique sur son véhicule. Dépannées par l'équipage 129 à Fezzou, elles ont pu repartir sur la course.
L'équipage 187 a subi elle aussi une panne électrique, dépannée par l'assistance. Les concurrentes ont également fait une demande d'assistance pour désensablage et ont pu repartir sur la course.
Les équipages 128 et 101 sont sur la route du retour, après avoir marqué respectivement les CP1 et CP4.

La tête de course 4x4 : à l'approche du CP7, on retrouve les équipages 194, 133, 122, 150 et 175.
Quelques équipages n'ont toujours pas trouvé le CP3, et préfèrent se mettre en route pour le bivouac afin d'attaquer une meilleure journée demain.

Du côté des crossover :
Les équipages 318 et 319 sont en tête de course avec une bonne navigation. Les 312, 315 et 317 viennent ensuite.
L'équipage 314 est sur la route de retour avec 3 checkpoints de marqués.

Du côté des quads :
Les trois équipages nous montrent la voie, avec un niveau de navigation très impressionnant.
L'équipage 22 est en avance sur les autres, en approche du CP6.
L'équipage 20 est au CP5, suivi de peu par l'équipage 21.
Les trois équipages ont encore le temps de pointer les CP restants avant de rentrer au bivouac en soirée.


Du côté des 4x4, la grosse majorité des équipages est en approche du CP6.
On note l'arrivée en premier au bivouac à 17h20, de l'équipage 133, avec 12,82km de pénalité seulement, ayant pointé les 7 checkpoints de son parcours.
8 autres équipages sont déjà rentrés au bivouac, aucun avec le parcours complet. L'équipage 108 a décidé de rentrer au bivouac après une après-midi passée à localiser (avec succès) son CP3.
Les équipages 150 et 122 sont en route pour le bivouac après avoir marqué les 7 checkpoints, et devraient être rentrés d'ici quelques minutes.

Du côté des anecdotes, l'équipage 146 a fait un appel à l'assistance après avoir perdu sa carte dans une "sorcière", un tourbillon de vent soudain et imprévisible. L'assistance est en route avec de nouvelles cartes pour elles.

Concernant les crossover :
L'équipage 319 a pointé le CP7 et rentre donc au bivouac avec un carton plein. Les équipages 318 et 312 sont en approche immédiate du CP7, le 316 est en chemin pour les rejoindre.
Les équipages 317 et 315 sont dans la zone du CP6 en train de chercher la balise.

Les quads :
L'équipage 22 continue d'assumer son avance, en approchant du CP7.
Les équipages 20 et 21 eux, sont actuellement au CP6.

Insolite : un équipage supplémentaire a été localisé sur la ligne d'arrivée... malheureusement, pas de numérotation sur les véhicules...

Suite à l'intervention du camion d'assistance sur leur véhicule pour les sortir d'un tankage malchanceux sur une herbe à chameaux, les filles du 187 (Christel RASCLARD VILLAUME et Moana TOGAVALEVALE – AGPM), plus habituées à naviguer en mer puisqu'elles nous viennent tout droit de la Marine Nationale Française, ont pris leur décision : "on a déjà appelé l'assistance pour le problème électrique... on arrête là pour aujourd'hui, on rentre à la base !" Et la "base" en question, c'est le bivouac, que d'autres équipages souhaitent aussi atteindre avant la nuit. Quatre d'entre-eux sont encore aux environs du CP4. La majorité des teams est cependant assurée de rentrer au vu de leur relative proximité avec le bivouac.
A noter le problème de puissance moteur que subit l'équipage 147 (Natacha FOUCAULT et Catherine TOUTAIN - BAKER TILLY FRANCE). Les mécaniciens sont déjà sur place et doivent remonter des informations d'une minute à l'autre.
A ne pas louper ce soir sur le site : l'analyse du classement de l'étape du jour !


Le 124 (Syndiely WADE et Carole MONTILLET-CARLES - AXECIBLES), qui avait réalisé la 3ème place au prologue, vient de franchir la ligne d'arrivée. Syndiely, dans le rôle de la copilote, nous livre ses premières impressions : "Relativement facile dans l'ensemble, sauf pour la 7ème balise : j'ai marché une bonne demi-heure pour vérifier si elle était bien là où on pensait la trouver.. Ca a été juste sur la fin avec la pénombre pour rentrer au bivouac !"
Et qu'en pensent les nouvelles participantes ? Pour Audrey du 316 (qui roule avec Sonia ELFAKIR - DACIA), que l'on retrouve tout sourire sur l'arrivée, "Grandiose ! Un peu dur car on a du mal à percevoir le relief, mais on a décroché les 7 balises ! On est pressé d'être demain..." avant d'ajouter dans un moment d'hésitation "heu... après une bonne nuit de sommeil !"


Les teams 158, 183, 195 et 165. Elles se situent dans un périmètre de 30km autour du bivouac. Si hier les organisateurs ont exceptionnellement raccompagné les Gazelles égarées jusqu'au bivouac, ce soir, celles qui n'ont pu arriver avant la nuit, dorment sur place jusqu'à la levée du jour. Sans repère visuel, impossible effectivement de naviguer au cap. Pas d'inquiétude cela-dit, puisque les filles sont équipées pour passer la nuit hors du bivouac. Le PC Course, opérationnel 24h sur 24h, guête toute demande d'assistance de la part de ces équipages et peut déclencher une intervention des organisateurs et du médecin qui dorment eux-aussi sur le terrain, parés à intervenir. Joint à la radio d'un organisateur présent sur place, le team 158, qui a voulu tenter de récupérer la balise 7 avant le coucher du soleil (Isabelle ALEXANDRE et Sabine VEDIE - ROTO EST IMPRIMERIE) s'apprête à passer une nuit sereine "Tout baigne ! On se coupe du saucisson, quelques tranches de pain et on va se coucher, et demain, on arrive au bivouac !" Pour rappel, un équipage ne peut prendre le départ de l'étape suivante que jusqu'à 12h, ce qui ne devrait pas représenter un problème. En attendant, Mesdames, on vous souhaite une très bonne nuit... au beau milieu du désert !


On l'avait vu venir avec le prologue, on ne s'était pas trompé, les premières places ne vont pas être faciles à prendre. Une première mais longue étape de 192,8km qui s'est déroulée aujourd'hui sur un terrain varié mais encore peu difficile. Encore peu difficile certes, mais sur lequel il fallait faire quelques kilomètres supplémentaires pour dénicher les 7 balises. Retour sur le classement de la première étape.

Côté 4x4, le team 124 (Syndiely WADE et Carole MONTILLET-CARLES - AXECIBLES), celui que l'on pourrait nommer l'éternel second ou encore le Poulidor du Rallye Aïcha des Gazelles, commence fort en terminant à la 1ère place avec 8,94 km supplémentaires. Alors qu'elles s'étaient classées à la 3ème place au prologue, elles parviennent à devancer de 3,82 points le 129 (Jeanette JAMES et Anne-Marie BORG - MERCEDES BENZ) qui finit avec 13,24 points de pénalité. Un trio de tête composé d'équipages qui confirment leur statut de favori en réitérant leurs performances de la veille. A noter également la performance honorable du team 122 (Isabelle CHARLES et Dounia BENNANI - DACIA), vainqueur l'an dernier de la catégorie Crossover, qui concoure cette année en catégorie 4x4 avec un Dacia Duster spécialement préparé. Le team se classe 6ème, derrière le 136 (Severine ARNAUD et Corinne ARMAND-GALLION - BEABA) et le 109 (Emily MILLER et Armelle MEDARD - ROD HALL RACING), avec un écart de 20,21 points relativement à la distance "idéale" de l'étape. Des écarts qui se creusent entre les 20 premiers teams. Des écarts encore loin d'être significatifs : l'étape de demain devrait déjà permettre d'y voir plus clair.

Chez les Crossover, seul le 319 (Andrea SPIELVOGEL et Anneke VOSS - DAIMLER) confirme sa place dans le trio de tête si l'on se réfère au prologue d'hier : en prenant la seconde place avec 41,20 points, elles suivent de près les premières sur le podium de l'étape qui terminent avec 40,34 points. Des écarts importants face au kilométrage idéal, qui laissent entrevoir de belles perspectives d'évolution, mais de faibles différences entre les premiers équipages, ce qui confirme la présence de concurrentes sérieuses.

Enfin, une surprise chez les quads puisque le 22 (Betty KRAFT et Caroline COUET-LANNES - CONSEIL GENERAL 64), gagnantes l'an dernier, habituées aux victoires d'étape, a trouvé en le numéro 20 (Catherine KERAMIDAS et Veronique DULUC-JOVER - CENTRE E.LECLERC) un concurrent très sérieux, puisqu'il lui dérobe la première place de l'étape 1 avec un peu plus de 3 points d'écart à 15,16 points. Le 21 (Anne-Sophie NAERT-BORRIELLO et Maryline HEMELSDAEL - FAUVARQUE) en revanche, qui a loupé une balise, commence avec un handicap de 60 points de pénalité supplémentaires. Là aussi rien n'est joué, puisque le 20 et le 22 ne sont pas à l'abri d'une erreur ou d'une panne.

Une première étape longue, à la difficulté accessible, qui n'a pas encore permis de creuser les écarts entre les concurrentes. Celles qui terminent premières aujourd'hui seront-elles capables de maintenir leur position au général avec la journée de demain ? Rencontrées sur le bivouac, elles semblent en tout cas résolues à tout tenter pour le faire.

Au petit matin de cette nouvelle journée, les gazelles se réveillent tranquillement et commencent par ranger leurs sacs et plier leur tente. Aujourd'hui c'est une étape en ligne qui les attend, la fin des 5 parcours les conduira au bivouac de Neijakh.

Cette étape ne présente pas de difficulté majeure pour la navigation, excepté pour le début d'étape, un brin coriace malgré de bons repères...Bonne route les gazelles.


Chez les 4x4, les premiers équipages ont passé le CP4 : dans le désordre 122, 150, 149, 136, 145 et 124. Les équipages 125, 109, 102, 107 et 172 sont en approche de leur CP4. La plupart des véhicules est entre le CP3 et le CP4.
L'équipage 178 rentre au bivouac après un problème de boite de vitesses, diagnostiqué par la mécanique sur place.
L'équipage 177 s'éloigne du parcours dans la mauvaise direction.
L'équipage 112 rentre au bivouac après avoir marqué les CP1, CP2 et CP3, apparemment pour un problème sur le véhicule.

Chez les quads, le plus en avance est l'équipage 22 qui a passé son CP4. Suivi par le 20 qui est en approche de ce CP4.
Le 21 lui, est en route vers le CP3, après avoir beaucoup cherché son CP2.

Du côté des crossover, les plus avancés sont 315 (entre CP4 et CP5), suivis du 318 qui est au CP4.
Les 319, 320 et 321 approchent de leur CP4, suivis du 316 qui est à mi-chemin entre CP3 et CP4.
En retrait, on trouve le 314, qui a eu des difficultés pour trouver son CP2.


Déjà évoquée hier soir, l'intervention de l'assistance mécanique sur le véhicule du 147 (Natacha FOUCAULT et Catherine TOUTAIN - BAKER TILLY FRANCE) a débouché sur son rapatriement via le camion d'assistance. Une mauvaise nouvelle pour l'équipage qui, comme le stipule le règlement sportif, est considéré "hors classement", puisqu'il n'a pu revenir au bivouac qu'aidée par l'organisation. Cependant, les filles gardent espoir et restent optimistes de pouvoir repartir sur la course : elles sont actuellement à Erfoud, à quelques kilomètres du bivouac, d'où elles font rapatrier de Casablanca le "calculateur" qui fait défaut. On croise les doigts pour que la pièce arrive suffisamment tôt !


Comme chaque jour, nos reporters sont envoyés sur le terrain pour prendre la température. Température qui peut être interprétée au sens climatique, particulièrement élevée aujourd'hui, mais aussi type de terrain, niveau de difficulté et état d'esprit des concurrentes. Le directeur sportif avait prévenu, l'étape du jour serait plus longue et plus difficile. Une étape qui se déroule principalement à travers des plateaux roulants qui n'en finissent pas, mais aussi des passages plus délicats qui nécessitent tant habilité que sang froid de la part des pilotes. Au CP1 ce matin, le 176 (Sandrine VALLIER et Carole HUBER - ISUZU / GENERATION 4X4 / ASSOCIATION KASSOUMAI), qui en est à sa première participation, est loin de se montrer impressionné : "Ça se passe super bien ! On a un pneu abîmé mais qui tient la route pour le moment... en tout cas on se prend vraiment au jeu, on n'a pas vu passer la journée d'hier !" Plus loin direction le CP2, situé plus au sud-est, on rencontre le 314 (Nadege TROADEC et Alexandra KNORR - LA POSTE) tanké sur une saignée que le vent a comblé de sable. Plaques et pelles sont de sortie pour les filles, portées en aide par le 312 (Sandra GUICHARD et Cathy WEBER - LA POSTE). Chez les Gazelles, la solidarité reste de mise, mais aussi la concentration, qui ne peut que nous impressionner : nombreux sont les équipages qui ne s'arrêtent pas, trop concentrés sur leurs objectifs pour nous communiquer leurs impressions : en témoigne le 133 (Nadia MANTIN et Sophie GASTINE - THE FRENCH HOUSE) qui passe à côté de nous, sort de la voiture pour prendre le cap, positionne le véhicule dans la bonne direction et repart aussitôt. Et force est de constater qu'elles ont raison de ne pas perdre une minute : il y a encore des balises à dénicher avant la tombée de la nuit... Notre mot de la fin : malgré la fatigue liée à la longueur de l'étape, la chaleur et la difficulté, le moral de nos Gazelles reste au beau fixe !


Jeannette et Anne Marie, équipage 129 - MERCEDES BENZ, nous parlent de leur véhicule : "L’avantage du Mercedes Benz Sprinter, c’est qu’on est installées plus haut, on voit plus loin, on peut mieux anticiper la trajectoire, mais du côté motricité, on a la même puissance que les autres 4X4. Par contre on est désavantagé par le poids du véhicule (2,5 tonnes) surtout que celui-ci est sur l’avant sur le toit de la cabine, c’est un vrai problème notamment dans les dévers". Majestueux dans le désert le Sprinter préparé va mener les Gazelles au bout de la course et plus encore.


Rentré plus tôt cette après-midi après n'avoir pu valider que 3 balises, le 112 (Sandrine RIDET et Celine BONO - SDIS 13), qui avait déjà rencontré des problèmes mécaniques l'an dernier et l'année précédente, souffre cette fois d'un défaut de réglage de la commande de transfert. Sandrine, aussi dite "blonde", lance à sa coéquipière Céline, dite "brune" : "on a roulé à 25 km/h grand max, et encore, avec le vent dans le dos et en descente !" Difficile donc de finir l'étape à ce rythme : elles pourront cependant se rattraper dès demain, puisque la remise en état "ne devrait poser aucun problème", nous explique Patrice de la team méca.
Pendant ce temps au PC Course, on continue à surveiller l'évolution de cette longue étape de transition vers le bivouac de Neijahk : les premiers équipages qui ont réussi à valider chacune des 6 balises mises en jeu aujourd'hui devraient franchir sous peu l'arrivée et découvrir le bivouac de Neijahk... où la plupart devraient pouvoir passer la nuit. Affaire à suivre.

Ce sera la parole des Gazoux : David Casteu le motard et Eric Loizeau le navigateur. Ils constituent le seul équipage masculin (400) du Rallye. "C’est vraiment très dur, le Rallye des Gazelles, malgré toute notre expérience, on éprouve de réelles difficultés à s’orienter. Ca fait longtemps autant en course qu’en navigation, que l'on n’utilise plus que le GPS. Les filles qui se lancent sans expérience dans l’aventure ont vraiment du mérite !".


Le team Total sur le Rallye Aïcha des Gazelles 2011, c'est 7 équipages de 6 nationalités différentes qui portent haut les couleurs de leurs filiales respectives. Cette année, c'est d'une façon totalement inédite que Total a eu l'idée de représenter les pays. Le total-covering de chaque voiture représente l’animal emblématique du pays. Aucun n’a été choisi par hasard : l'aigle pour le Nigeria, le crocodile pour le Congo ou encore le fameux lion du Cameroun. Fanta et Franky-Nadège de l’équipage 157 en sont fières. Le lion symbolise pour elles l'exemple à suivre : "On se veut comme lui, rugissantes et indomptables, l'objectif c'est le classement !". Ca marche, puisqu'elles ont terminé à la 7ème place au prologue avec un cumul de pénalités de seulement 4,89 points, ce qui laisse présager de belles perspectives. D'autant qu'avant d'avoir affronté le désert, elles ont déjà relevé un premier défi en passant à travers une sélection rigoureuse réalisée au sein de la filiale Exploration-Production de Total Cameroun. Une opération interne qui a pour but de valoriser les filiales africaines et le potentiel des femmes. Partenaire depuis 14 ans, Total partage les valeurs sociales et environnementales défendues sur le terrain par le Rallye Aïcha des Gazelles, en soutenant notamment la Caravane médicale Coeur de Gazelles, une équipe de 38 personnes qui évolue en parallèle de la course et permet l'accès aux soins des femmes et des enfants des villages alentour. Un engagement global que les équipages au caractère... animal comptent bien défendre sur le terrain !


Les deux Gazelles 122 - DACIA qui ont gagné le Rallye Aïcha des Gazelles en crossover l’an dernier reviennent : "On court cette année avec un prototype de Duster modifié en 4X4." Elles comptent bien relever le défi : "C’est pire qu’un challenge, explique Isabelle, mais c’est les copines qui ont la pression, nous, on est détendu, si on peut gagner on ne va pas freiner dans la descente !".


Nadia MANTIN et Sophie GASTINE, équipage 133 - THE FRENCH HOUSE : "On se retrouve comme en 2007, nous avons été respectivement 4e et 5e chacune avec une autre co-équipière, maintenant que l’on se retrouve il faudrait qu’à nous deux on fasse mieux, explique Sophie Gastine, mais maintenant qu’il arrive on est là pour en profiter !"


To do the best we can", traduisez : "Faire de notre mieux", c’est le slogan de l’équipage 107 (Amy LERNER et Tricia REINA - THE FLORAL DEPARTMENT), équipage 100% californien qui a débarqué pour la première fois au Maroc pour participer au Rallye Aïcha des Gazelles. Surprises par la modernité des villes, les filles s’attendaient à débarquer directement dans le désert ! Elles partent au volant de leur 4X4 à la découverte du pays à travers la course.


La difficulté de l'épreuve monte d'un cran, et ca se voit dans le classement. Si les points de pénalité se distribuent plus facilement, les équipes les plus aptes à la victoire peuvent créer l'écart avec le reste du classement, ce qui ne freine en rien l'ardeur de la compétition pour les premières places.

L'international à l'honneur au niveau de la catégorie 4x4, puisque les trois premiers teams sont constitués de coéquipières de nationalités différentes : le 124 (Syndiely WADE et Carole MONTILLET-CARLES - AXECIBLES), équipage franco-sénégalais, confirme sa performance de la veille en s'emparant de la 1ère place de l'étape avec 13,14 points. La bonne surprise vient du 109 (Emily MILLER et Armelle MEDARD - ROD HALL RACING), franco-américain, qui prend la 2ème place et regagne du terrain au général. Emily, habituée des courses de vitesse qu'elles concourent aux Etats-Unis, nous confie sa stratégie : "nous avons décidé de tracer plus de cap pour avancer sans prendre de risque pour la voiture". Foncer droit au but ne semble donc pas toujours la meilleure des stratégies. Enfin, la 3ème place est remportée par l'équipage franco-britannique numéro 129 (Jeanette JAMES et Anne-Marie BORG - MERCEDES BENZ), qui s'est déjà honoré les derniers jours.

Au général, le 124 (Syndiely WADE et Carole MONTILLET-CARLES - AXECIBLES) garde la première place avec un cumul de seulement 22,08 points, suivi de près par le 129 (Jeanette JAMES et Anne-Marie BORG - MERCEDES BENZ) à 36,12 points. Le 109 (Emily MILLER et Armelle MEDARD - ROD HALL RACING) n'est pas loin à 42,48 points. Chez les 4x4, c'est sûr, il va y avoir du spectacle.

Enfin, un mot des premières participations : c'est le 176 (Sandrine VALLIER et Carole HUBER - ISUZU / GENERATION 4X4 / ASSOCIATION KASSOUMAI), 14ème au général, qui se distingue sur ce classement avec 179,08 points.
Chez les quadeuses, le classement d'étape épouse le général, avec dans l'ordre le 22, 20 puis 21. Le 22 reprend sans surprise le dessus, après une étape pendant laquelle les concurrentes s'améliorent en ne prenant que 21.50 points de pénalité.


Finissons par les Cross-Overs, où là aussi le 319 (Andrea SPIELVOGEL et Anneke VOSS - DAIMLER) joue son rôle de favori en remportant la première place de l'étape. S'en suivent les numéros 314 (Nadege TROADEC et Alexandra KNORR - LA POSTE) et 318 (Sylvie DELCOUR et Marie SPEECKAERT - DACIA). En limitant le nombre de points de pénalité, le 319 gagne du terrain et sécurise sa place, même si les étapes des jours suivants risquent de secouer le classement.
Une performance à saluer parmi les "première participation" : le 316 (Audrey BOURGOIS et Sonia ELFAKIR - DACIA) se classe 3ème au général.

Une belle étape qui nous permet d'y voir plus clair, mais qui ne verrouille en rien les premières places. On le sent chez les équipages leaders, la concentration est à son comble, aucune concurrente ne compte s'écarter des premières places sans avoir donné son maximum. Allez les filles, que les meilleures gagnent !


De nombreux équipages ! D'abord le 141 et le 182 près de cité d'Orion, le 156 à Dar Kaoua, les 311 et 313 près du village de Jorf, les 162 et 196 au sud Ouest des dunes d'Aoufouss et... tout près du bivouac dans un cordon de dunes, les équipages 310 et 312. Pas de vent ce soir, toutes les conditions sont réunies pour qu'elles puissent passer une bonne nuit et repartir du bon pied dès les premières lueurs de l'aube.

Le Gouvernement Marocain investit chaque année plusieurs millions de dirhams afin d’améliorer les conditions de santé de la population.
Près de 90% des enfants sont aujourd’hui vaccinés et le taux de mortalité des femmes recule fortement depuis ces dernières années...

Mais l’accès aux soins reste difficile pour les populations rurales.

L’association Cœur de Gazelles en partenariat avec le Ministère Marocain de la Santé, le Ministère Marocain de la Solidarité, de la Famille et du Développement social et l'Entraide Nationale a décidé de se mobiliser autour d'un problème de santé publique en se rendant dans des régions reculées du sud du Maroc.


Depuis 2001, grâce au mécénat de solidarité du Groupe TOTAL et de la logistique du Rallye Aïcha des Gazelles, Cœur de Gazelles met en place une caravane médicale, dispensaire itinérant, composée de médecins, d'infirmiers, de pharmaciens, d'opticiens et de logisticiens.
Ce centre couvre la médecine générale, la pédiatrie, la gynécologie, l'optique, le dépistage du diabète et la pharmacie.

Les personnes vivant dans ces villages sont à plus de 100 kilomètres d'un dispensaire ou d'un hôpital. De plus, une consultation et un traitement médical coûtent plus de 15 jours de salaire.

Bilan de la Caravane Médicale TOTAL COEUR DE GAZELLE 2010 :

• 4875 consultations de la population locale réalisées et réparties en 6 spécialités.

277 cas suspicieux ont été orientés vers les hôpitaux relevant des Délégations à la Santé de ERRACHIDIA, ZAGORA, TATA ou OUARZAZATE, ainsi que dans des CHU.

• Gynécologie : séances et conseils individuels sur les cancers gynéco-mammaires, le suivi des grossesses, la contraception, et les avantages de l'accouchement en secteur hospitalier.

• Ophtalmologie : 297 personnes ont été consultées parmi lesquelles il a été constaté de nombreux cas de Cataracte et Trichiasis trachomateuses (9 interventions chirurgicales). Un dépistage systématique du Trachome a été effectué.

• Cataracte à opérer : 42 patients par Ophtalmo Sans Frontières (OSF) et d'autres associations.

• Optique : 971 dépistages avec 20 % d’affectation de lunettes correctives.

• Diabète : 504 dépistages systématiques pour les plus de 45 ans et les femmes enceintes ainsi que les patients ayant des facteurs à risque.

• Pharmacie : 5946 boîtes de médicaments, 1749 ordonnances et traitements dispensés.

En 2011, les villages traversés par la caravane médicale seront :

- Jeudi 24 mars : TAFROUKHT
- Vendredi 25 mars : OUKHIT
- Samedi 26 mars : MERJANE
- Dimanche 27 mars : KHEMILIA
- Lundi 28 mars : IGHIT NIGHIR
- Mardi 29 mars : TIRAF
- Mercredi 30 mars : Nomades d'IBEYD
- Jeudi 31 mars : MHIMIMA

On le savait déjà, il y a du bon à former des équipes internationales. Une idée qui se confirme aussi sur le Rallye Aïcha des Gazelles du Maroc, puisque le podium de la seconde étape catégorie 4x4 est composé d'un cocktail de nationalités : d'abord le 124, franco-sénégalais (Syndiely WADE et Carole MONTILLET-CARLES - AXECIBLES), suivi du 109, franco-américain (Emily MILLER et Armelle MEDARD - ROD HALL RACING) et enfin du 129, franco-britannique (Jeanette JAMES et Anne-Marie BORG - MERCEDES BENZ) !
Chez les Crossovers, se sont les Allemandes du 319 (Andrea SPIELVOGEL et Anneke VOSS - DAIMLER) qui remportent l'étape. Qu'elles parlent anglais, allemand ou français, c'est un très beau podium que nos Gazelles internationales nous offrent aujourd'hui, l'occasion de souligner que 15 nationalités sont représentées sur l'édition 2011 !


Alors que les premiers équipages atteignent le CP4, la plupart des équipages sont entre le CP2 et CP3, où le seul relief visible à une trentaine de kilomètre est la montagne Rhârouchâne. On roule les vitres grandes ouvertes, la chaleur qui s'abat aujourd'hui sur le désert Marocain est étouffante.


Tanké dans une zone sablonneuse, le 131 (Martine JUSTIN et Chantal GREZZINI - CAISSE RÉGIONALE DES NOTAIRES DE LA COUR D'APPEL DE LYON) a déclenché une demande d'assistance technique. Entre-temps, le fameux Pinzgauer et ses 6 roues passe par là et les sort du sable. Un coup de chance pour le 131 qui s'économise 200 points.
Au PC Course, on constate que les tracés des équipages s'améliorent, non seulement parce que les concurrentes qui en sont à leur première participation se perfectionnent, mais aussi parce que la visibilité est bonne. Les équipages 140 (Sophie HEWERTSON et Julie KOHLMANN - JET SOLUTIONS TRAVEL) et 175 (Delphine MASSON et Raissa BECKER - SABINE PETERS) sont déjà en direction de leur 7ème CP, alors que la globalité de la course se joue encore entre le 4ème et le 5ème CP, ce qui signifie qu'au vu de l'heure déjà avancée de la journée, peu d'équipages seront en mesure de toucher la 7ème balise et préfèreront stratégiquement rentrer directement au bivouac.


Vous avez sans doute dû remarquer le bouton Challenge Eco-Conduite Logica sur la droite du site : depuis l'an dernier, une équipe de Logica travaille sur le Rallye Aïcha des Gazelles pour mesurer et réduire les émissions de CO2 en récompensant l'équipage qui aura le mieux su réguler sa conduite. Mesure de l'accélération, du freinage, ou encore de la vitesse, le tout grâce à un boîtier intégré sur la majorité des véhicules, l'objectif est d'inciter les équipages à réduire au maximum leur impact. Déjà cette année, un classement combinant les résultats du boîtier EMO (Emissions Monitoring) et les résultats de l'épreuve sera publié. Pour l'instant, c'est le team 188 (Alexandra LAVARELO et Nathalie LEJAULT - SISPEO ORGANISATION), déjà vainqueur l'an dernier, qui est en tête du challenge Eco-Conduite Logica. Une innovation qui s'inscrit dans une perspective de long terme : déjà intégrée au classement général des Crossover, l'Eco-Conduite est un des éléments clé de l'engagement du Rallye Aïcha des Gazelles, qui depuis 21 ans, cherche à intégrer des solutions toujours plus innovantes pour réinventer le monde du rallye. L'organisation et ses partenaires continuent à expérimenter de nouvelles solutions : produire l'électricité du bivouac grâce à l'énergie solaire avec Logica, recourir à des véhicules électriques avec La Poste...
Le Rallye Aïcha des Gazelles, où l'objectif n'est pas la vitesse mais de parcourir le moins de kilomètres possible, est le seul rallye au monde certifié ISO 14 001:2004. Un rallye visionnaire qui se veut valeur d'exemple dans l'univers du sport automobile.

Plus d'infos sur l'engagement du Rallye Aïcha des Gazelles en faveur de l'environnement


"A la Poste, 600 candidatures ont été déposées pour devenir Gazelles et vivre cette superbe aventure, nous avons été 10 à être retenues. Nous avons un Dacia crossover qui va super bien, explique Katy de l'équipage 312, et nous, nous savons que cette expérience est unique puisqu'on a le droit de ne participer qu'une seule fois, il faut laisser la place aux autres, alors, on profite de chaque moment intensément !"


Alors qu'une dizaine d'équipages a décidé de rentrer au bivouac après avoir validé leurs 4 premières balises, la tête de course continue à évoluer vers les dernières balises. Il y a même celles qui ont déjà réussi à atteindre le CP7, comme le 319 (Andrea SPIELVOGEL et Anneke VOSS - DAIMLER), leader au classement général des Crossover, qui devance la course. Le 124 (Syndiely WADE et Carole MONTILLET-CARLES - AXECIBLES) gère très correctement son étape, puisqu'il est déjà au CP6, tout comme le 22 (Betty KRAFT et Caroline COUET-LANNES - CONSEIL GENERAL 64). Derrière, la plupart des équipages continuent d'avancer entre les CP5 et CP6 et s'apprête à rejoindre la passe qui permet d'accéder au plateau inférieur où se trouve le bivouac tant apprécié.

Aucun équipage ne sera rentré suffisamment tôt pour écouter André Manoukian jouer du piano cet après-midi, au beau milieu du bivouac. Mais beaucoup sont déjà là pour s'occuper des voitures et se reposer avant la tant attendue étape de demain à travers l'erg Chebbi, dont le point culminant si situe à 150 mètres au dessus du sol. Mais avant d'en arriver là, il faut d'abord terminer l'étape d'aujourd'hui qui n'en finit pas. Et ca risque d'être encore long pour le 153 (Loeticia MPASSI-MOUBA et Edna PANNETIER DIAMPAKA - TOTAL E&P CONGO), qui doit remplacer les goujons d'une de ses roues pour pouvoir repartir. Problème : si l'équipe mécanique leur achemine les pièces depuis le bivouac, elles seront mises "hors classement" comme le stipule le règlement sportif. L'ensemble des véhicules encore sur la piste se concentre au niveau de la passe qu'elles empruntent juste après le CP6.


Martine et Cécile, équipage 134 - BARACALAND AGDE, rangent leur Land Rover comme une valise : "S'il y avait un prix du 4X4 le mieux rangé, on aurait le premier prix ! Tout est rangé, sous plastique, dans des boites étiquetées, on nettoie méticuleusement le coffre, la serrure..."
Les quadeuses, Catherine et Véronique, équipage 20 - CENTRE E.LECLERC, transportent tout sur leur quad : l'une a "la cuisine" avec du saucisson, du fromage, du foie gras et du confit..., l'autre transporte "la chambre" : la tente, les duvets... tout à sa place, au millimètre près !


Malgré l'heure matinale, beaucoup auront reconnu Malika Ménard, venue donner le départ de la troisième étape et encourager les Gazelles 2011. Le Rallye, passage presque obligé pour les miss, puisqu'il a vu défiler beaucoup de celles qui ont été élues comme les plus belles femmes Françaises. D'ailleurs, Cindy Fabre et Valérie Bègue, respectivement miss France 2005 et 2008, forment aujourd'hui l'équipe 149 - ISUZU / TV MAG / ASSOCIATION ELA et se débrouillent plutôt bien puisqu'elles terminent l'étape du jour avec 80.66 points (7ème place au classement provisoire). Et c'est justement cet équipage que Malika suit avec TV Mag, magazine pour lequel elle travaille en parallèle de ses études de journalisme. Bien entendu on n'a pas pu s'empêcher de lui demander si elle aussi sera un jour une Gazelle : "je ne sais pas si je suis capable de faire ce qu'elles font... mais il ne faut jamais dire jamais !"


Gazelle en 2006, Adriana Karembeu s'est jointe à la caravane médicale Coeur de Gazelles après avoir encouragé les concurrentes sur le départ. C'est André Manoukian, parrain engagé de l'association, qui l'a accueuillie au nom de toute l'équipe. Comme chaque année, les médecins de Coeur de Gazelles évoluent en parallèle du Rallye dans le but principal de dispenser des soins aux villageois qui n'y ont pas accès. Mais l'association est loin de s'arrêter là : ce matin, la caravane s'est rendue dans l'école de Merzouga, où ont été récompensés les trois meilleurs élèves de chaque classe. Pour les encourager à aller plus loin, chacun d'entre-eux s'est vu remettre une bicyclette offerte par l'association.
Le but de cette rencontre est aussi de poursuivre le travail de sensibilisation à l'environnement, qui répond au nom de caravane environnementale, initiée l'an dernier et qui vise à réduire l'usage des sacs en plastique toxiques qui ont des conséquences désastreuses pour l'environnement. Et Adriana a elle aussi suivi le discours (dans un arabe parfait s'il vous plaît) de Marina Vrillacq, présidente de Coeur de Gazelles, et les explications de Pierre Japhet et Mathieu Bergeron, également chargés de la gestion environnementale sur le Rallye Aïcha des Gazelles. Un Rallye qu'Adriana affectionne tout particulièrement pour les valeurs qu'elle défend elle-aussi avec l'engagement qu'on lui connaît.


Alors que nos Gazelles dorment profondément, leurs véhicules passent entre les mains des 4 ateliers mécaniques qui sont au coeur de l'activité nocturne du Rallye. Quatre ateliers mécaniques sur lesquels sont répartis les 33 membres de l'équipe, qui se partagent chaque soir la vérification et les réparations des véhicules en fonction des priorités du jour... ou plutôt de la nuit. Des passionnés de la mécanique, "qui ne se couchent pas tant que tout n'a pas été essayé pour qu'un véhicule puisse repartir", nous dit Christian Viano, chef d'atelier sur le Rallye Aïcha des Gazelles depuis 7 ans, entouré d'autres professionnels spécialisés, experts et habitués aux conditions difficiles des rallyes-raids. Fait historique cette année, pour la première fois depuis la création du Rallye, une femme mécanicienne a intégré l'équipe, Anja Schwegler. Dans un corps de métier où les femmes sont très peu représentées, pas toujours facile d'y faire sa place. Ca n'a en tout cas pas été le cas sur le rallye, sur lequel "elle est fière d'être la première femme mécanicienne, et de montrer elle-aussi de quoi les femmes sont capables".
Entraide et solidarité règnent au sein de l'équipe, dans le seul but de permettre à des Gazelles en détresse de pouvoir continuer la course. Pas de distinction entre les écuries (sont présents cette année une équipe Dacia, Mercedes-Benz, et Isuzu), les mécanos viennent en aide aux autres ateliers lorsque le leur peut "fermer boutique"...
"A chaque fois, c'est un défi différent... on ne peut pas avoir tous les outils adéquats comme dans un garage, ca nous arrive régulièrement de devoir en fabriquer", explique Christophe Agar, spécialiste "quads". D'ici la fin du Rallye, ils n'ont pas fini de mettre les mains dans le cambouis !


Les équipages 153, 111, 187, 128, 185 et le numéro complémentaire : le 181 !
Petite anecdote : le 182, qui quant à lui, pourra dormir au bivouac, a fait demi-tour à deux doigts de la frontière Algérienne.
On vous souhaite une bonne nuit, et n'oubliez pas de mettre le réveil, car demain, les dunes de Merzouga vous attendent !


Si vous étiez passé à la sortie de la passe entre le CP3B et le CP4B, vers 13h ce jour, vous auriez pu observer une étrange cérémonie : 6 gazelles, Anne et Nathalie (114 - GFP INVEST), Marion et Ludivine (128 - ENTENDRE), Brigitte et Valérie (165 - ALLIANCE 4) ont planté une croix de bois au milieu du plateau désert et se rassemblent autour en criant : "Mourir et rire dans le désert, telle est notre devise !". Ces galériennes du Rallye sont toutes là pour la première fois et vivent quelques aventures bien connues des anciennes : nuit dans le désert, tankages, problèmes d’orientation... Elles s'offrent pour la première fois depuis le début de la course une vraie pause déjeuner !


Isabelle Charles et Dounia Bennani, équipage 122 - DACIA, qui en sont respectivement à leur 5ème et 7ème participation, se sont "perdues" hier soir pour aller jusqu'au bivouac de Nejjakh, pourtant bien connu des Gazelles ! Elles ont bien jardiné et ont fini par trouver le camp à 19h30. Mais chuuuut, elles n’en sont pas très fières !
Par contre quand il s'agit de trouver les balises, elles sont les meilleures ou presque avec leur Duster Renault Dacia, prototype qui a été préparé comme un 4X4. Elles courent d'ailleurs dans cette catégorie.


Sandrine Ridet et Céline Bono (112 - SDIS 13) ont pas mal d'anecdotes à raconter depuis le début du Rallye Aïcha des Gazelles : "On a eu un problème de boîte de vitesses bloquée en courtes, résultat on a fait l'étape d'hier à 25km/h de moyenne, ce n'est pas un Rallye de vitesse mais quand même ! Et puis aujourd'hui on crève, on change la roue sans problème, enfin jusqu'à ce que celle-ci nous double sur la piste ! On n'était pas fière... heureusement qu'on avait un jeu de boulons de rechange !"


Pour faire un podium aujourd'hui, il fallait savoir ruser de la carte et de la boussole. C'est en tout cas ce qu'à su faire l'équipage 124 pour la catégorie 4x4, qui prouve sa détermination en gagnant encore une fois l'étape, suivi de près par le 129 et le 109. Peu de différences entre les filles qui encore une fois nous offrent un podium international.
L'équipage du prototype Dacia Duster, qui roulait l'an dernier dans la catégorie Cross Over, termine avec une très belle 4ème place, tandis que les gazelles 133 perdent du terrain en terminant à la 9ème place.
Soulignons la performance de l'équipage 140 (1ere participation), que Dominique Serra est venue féliciter sur la ligne d'arrivée : elles se sont hisser en effet à la 10ème place du podium avec une stratégie de course digne des meilleures. Au général, les équipages 124, 129 et 109 forment un trio de tête qui ne compte pas se laisser déstabiliser, alors que les équipages 122, 136 et 120 restent prêt à saisir la moindre occasion pour prendre des places.

Du côté des Cross Over, les Allemandes (319) n'étaient pas prêtes à faire des concessions : pourtant aujourd'hui, retournement de situation puisqu'elles n'arrivent qu'à la... 4ième place. Une 4ième place qui permet dans l'ordre aux 318, 317 et 315 de grimper sur le podium de l'étape. Peu d'incidence sur le général, où l'équipage 319 commence à prendre de l'avance. Une avance bien nécessaire face à une étape comme celle de demain où les pénalités risquent de tomber plus facilement... Les teams 318 et 315 s'accrochent derrière pour essayer de limiter l'écart pris par le 319 : seul solution, un retournement de situation dans les dunes de Merzouga pour reprendre la première place que les 2 gazelles Allemandes protègent si bien.

Enfin dans la catégorie Quads, l'équipage 22 s'empare à nouveau de la première place et prend toujours plus d'avances. Pour les gazelles N° 21, on peut dire que ça c'est joué à très très peu, puisqu'elles gagnent la seconde place avec un cumul de 116.81 points avec seulement... 0,8 points d'écart avec le 20. Aucun changement au général, où le 22 verrouille sa place et creuse l'écart.

Bien évidemment, rien n'est gagné, mais plus que jamais sur une course aussi technique que celle-ci, "il ne faut pas vendre une balise avant de l'avoir trouvé."

Quoi de plus agréable que d'être réveillé sur une musique douce sans trop savoir si l'on rêve eveillé ? C'est ce qui est arrivé ce matin à nos Gazelles, qui, chose plutôt incroyable, on eu la surprise d'assister à un concert privé d'André Manoukian, qui pour elles avait quant à lui bien mis son réveil... "une heure trop tôt, à cause du changement d'heure", raconte-t-il avec le sourire. Sur "What a wonderful world" de Louis Amstrong ou encore "concerto en do majeur pour clarinette" de Mozart, revu à la sauce Manoukian, tout le monde est comme figé, enivré par cette musique dont chaque note prend une raisonnance encore plus forte à travers le calme et la sérénité du désert. "Un moment magique et suspendu dans la vie" qui se conclut forcement par un tonnerre d'applaudissements. De quoi aborder avec sérénité la tant attendue journée à travers les colosses de sable de l'Erg Chebbi !


Après l'émouvant réveil offert aux Gazelles à 4h00 ce matin, l'heure est à la préparation de cette journée si particulière. Au petit déjeuner, Caroline et Aurore de l'équipage 146 - BASSIN PIECES AUTOMOBILES partage avec Elodie Gossuin du team 172 - VOLKSWAGEN leur expérience de l'an dernier : "on est impatiente d'y être, on n'a pas pu aller dans les dunes l'an dernier parce que la voiture était HS". Pas d'inquiétude, cette fois vous y êtes. Au briefing, la direction sportive explique que chaque équipage peut choisir son parcours selon son niveau de difficulté : balises classiques, X-bis et X. Bien évidemment, les balises les plus simples sanctionnent l'équipage en termes de points de pénalité relativement aux balises X. "Une expérience inoubliable qui vous marquera à vie, mais aussi une étape décisive dans le classement pour toutes celles qui sont en tête de course", explique Jean-Pierre Berthet. Les dunes de Merzouga, un rêve de fluidité de mouvement sur le sable fin, que nos Gazelles vont pouvoir toucher du doigt... aujourd'hui.


Cette nuit, en plus des vérifications des véhicules, la mécanique a notamment soudé le ressort d'un HDJ 100, tandis que le 153 (Loeticia MPASSI-MOUBA et Edna PANNETIER DIAMPAKA - TOTAL E&P CONGO), qui a pu rentrer par ses propres moyens, repart avec une roue réparée.
Parmi les équipages qui ont dormi dehors, ils n'étaient pas 5 mais 4, puisque l'un d'entre eux est rentré au milieu de la nuit. Les 187, 128 et 185 ont repris la piste vers le bivouac.
Sur la course, les premières attaquent la balise 2X, qui permet de tester la difficulté du parcours X avant de s'engager sur le reste du parcours, que seules les plus téméraires oseront prendre.


Renversement de situation, puisque le 129 (Jeanette JAMES et Anne-Marie BORG - MERCEDES BENZ), jusqu'à présent second au général, a basculé en passant une dune. Une bascule impressionnante mais sans danger, l'habitacle étant renforcé sur ce véhicule. Les filles se portent bien. Le Mercedes Sprinter a très bien résisté : seul le démarreur souffre d'un problème qui n'a pas permis à l'équipage de repartir dans la foulée. Des équipes techniques sont sur place pour redresser le véhicule, pendant qu'Anja Schwegler, mécanicienne du team Daimler, se rend sur place avec la pièce de rechange qui fait défaut.

Un rapatriement de la pièce qui place automatiquement les filles en catégorie "hors classement", comme le stipule le règlement sportif. Dommage, puisque le team franco-britannique occupait la seconde place au classement général. Mais l'essentiel maintenant, est que les Gazelles puissent continuer à participer à la course. Les opérations de remise en état n'étant pas encore terminées, il y a de fortes chances pour que l'équipage et les mécanos passent la nuit sur place pour quitter les dunes au lever du jour.


Croisée devant le PC Course, Babeth du 185 - RB 4X4 nous raconte sa nuit à l'extérieur du bivouac : "On était 3 équipages, on a mangé tous ensemble, aucune appréhension, au contraire une super ambiance !". Bien sûr, elles sont pressées de rejoindre les autres concurrentes dans les dunes, mais une fuite à la direction compromet leur départ pour l'instant. Du côté des dunes, une soixantaine d'équipages a décidé de s'engager sur le parcours X, qui est le plus dur, et une trentaine sur le X-bis. En conclusion, les Gazelles ne se laissent pas impressionner... par les plus hautes dunes du Maroc.


Quand Mohamed Oufkir, responsable de l'organisation Marocaine du Rallye, nous propose de quitter le bivouac pour l'accompagner remettre un fauteuil roulant au sourcier Ouchaouch, 86 ans, Marina Vrillacq, présidente de Coeur de Gazelles, ne montre aucune hésitation.
Mohamed n'a pas besoin de GPS, il a grandi à Merzouga et connaît chaque piste sur le bout des doigts. Il nous emmène jusqu'à la petite maison en terre, aux murs intérieurs peints de bleu.
"Moha" a rencontré Ouchaouch avec l'association Coeur de Gazelles lors de construction du puits qui permet d'alimenter plusieurs familles du désert en eau potable. Cette fois, c'est un fauteuil roulant qu'il vient livrer pour le sourcier qui a du mal à marcher.
On boit le thé, Mohamed fait la traduction. Ouchaouch a la jambe enflée, décision est prise d'envoyer un véhicule récupérer le vieux sourcier et sa famille pour qu'ils soient examinés par les médecins de Coeur de Gazelles.
Un exemple parmi d'autres de la générosité qui règne autour du rallye, que l'on tenait aujourd'hui à souligner.


Surfer sur les dunes, c'est exactement ce qu'il faut parvenir à faire avec des engins... de plus de 2,5 tonnes. D'autant qu'avec un soleil écrasant, le sable devient mou et la moindre erreur de pilotage conduit directement à l'immobilisation du véhicule. La suite ? Il faut sortir les pelles, les plaques et dégager les roues ou le dessous de la voiture pour pouvoir continuer d'avancer.
Un paysage grandiose, qui est loin de déconcentrer les concurrentes venues pour monter sur le podium.
Le 124 (Syndiely WADE et Carole MONTILLET-CARLES - AXECIBLES) est devant, déjà sorti des dunes de Merzouga et devrait atteindre rapidement le CP6 avec une trajectoire parfaite, tandis que le 140 (Sophie HEWERTSON et Julie KOHLMANN - JET SOLUTIONS TRAVEL), qui s'est distingué hier parmi les premières participations, est en direction de la 4ème balise en plein coeur de l'Erg Chebbi.
Et elles sont loin d'être seules, beaucoup d'équipages y sont encore, ralenties dans leur progression par le colosse de sable.


Le 192 (Sophie RUBIO et Gwenaelle GARRIGUE - PACK SYTEME), qui ce matin a sévèrement abîmé l'avant du véhicule en sautant une dune, avance bien et arrive en 4X.

Au bivouac, le 174 (Valerie BYROTHEAU et Delphine CAILLAUD - CHADOTEL) est arrivé après avoir rebroussé chemin face à la difficulté du parcours X. Sable mou, chaleur étouffante et détankage des autres véhicules seront venus à bout de leur force pour la journée. D'autres véhicules retournent actuellement vers le bivouac.

Sur la tête de la course, les premiers équipages touchent le CP7 : c'est le cas des teams 121, 124, 159, 172, 109 et le quad 22.
Le 122 (Isabelle CHARLES et Dounia BENNANI - DACIA), quant à lui, est immobilisé suite à un problème mécanique. L'équipe technique est sur place pour l'aider à repartir. Une panne qui risque de leur coûter la 4ème place au général.


Le 177 (Aurore TEBOUL et Charlotte LATOUR - ISUZU / AUTOROUTE FM / ASSOCIATION AUDITIONSOLIDARITE.ORG) sponsorisé par Neo Securité, également partenaire du Rallye, vient de franchir la ligne d'arrivée, recouvert de poussière de sable : "on a juste envie d'y retourner ! On apprend vite quels sont les mauvais réflexes, et quand on arrive à surfer sur les dunes, c'est juste magique !"


Ce soir veille d'étape marathon, cinq équipages ne dormiront pas au bivouac mais dans les dunes de l'erg Chebbi.
L'équipage 129 reste dans l'erg accompagné d'une équipe de mécaniciens du bivouac.
Les équipages 182 et 143 bivouaquent ensemble au CP3X.
Les équipages 148 et 186 bivouaquent également ensemble, à mi-chemin entre le CP3X et la sortie de l'erg.

Tous les autres équipages ont choisi de rentrer au bivouac, et n'en sont plus qu'à quelques minutes.


Les stars du jour, ce sont les filles du 121 (Estelle DUCRAY-RIDENT et Marie-Amelie SIROT - ISUZU / AUFEMININ.COM / ASSOCIATION COEUR DE GAZELLES), qui participent pour la première fois au Rallye, et qui sont à l'origine d'un véritable exploit sportif.

Les tant redoutées dunes de l'Erg Chebbi dans lesquelles ont bataillé les Gazelles qui auront vu trop gros en choisissant le parcours X. Car le parcours X, c'est un peu la piste noire dans les dunes, une piste noire qui ne s'adresse à priori qu'à des spécialistes comme Carole Montillet et Syndiely Wade.

Pourtant, le 121 ne s'est pas laissé impressionner, et après s'être testées sur la première balise X, les filles décident de continuer, même si elles ne l'avaient absolument pas prévu. Très vite, elles se sentent à l'aise et, avec le 124 - AXECIBLES, habitué à ouvrir la piste, elle aide les autres à se détanker. Mais pour le 124, pas question qu'Estelle et Marie-Amelie perdent plus de temps : le sable fond comme neige au soleil et la progression devient délicate : ce serait dommage d'en rester là.

Alors, quand les Gazelles du 121 arrivent premières, en conquérantes, à la balise 7 en ayant validé tous les CP du parcours X, elles explosent de joie... mais c'est sans compter sur l'arrivée du 124, qui les retrouve à la balise ! Un moment fort, émouvant, dont on tire deux enseignements : d'abord, que celles qui visent le podium ne sont pas moins solidaires pour autant, et ensuite, que l'on peut participer au rallye Aïcha des Gazelles sans l'avoir fait et être capable de faire le plus dur.

Allez les filles, on a envie d'en entendre un peu plus, racontez nous ! "J'ai pleuré sur la 7ème balise tellement j'étais émue, c'est la première fois qu'on trouve toutes les balises ! C'était magique, une journée de malade ! Et les filles du 124 ont été adorables ! On va rêver de dunes cette nuit... etc et etc..." On pourrait les écouter toute la nuit tellement elles sont passionnantes, mais restons-en là, rendons l'antenne !


Une fois n'est pas coutume pour cette journée si particulière, commençons avec les quads. Car il en fallait, de la force et du courage, pour emmener ces quadripèdes à 4 roues dans ce colosse au pied d'argile, j'ai nommé les terribles mais apaisantes dunes de l'Erg Chebbi. Et c'est exactement ce qu'ont su faire les filles du 22 - CONSEIL GENERAL 64, qui ont validé toutes leurs balises avec 18,15 points. Les numéros 20 - CENTRE E.LECLERC et 21 - FAUVARQUE se débrouillent très bien également mais restent loin derrière le leader au général qui marque sa volonté de remporter la compétition.

Pas de changement au général donc dans cette catégorie, même si, pour reprendre cette si belle expression, "ne vendons pas la balise avant de l'avoir trouvée".

Chez les Crossovers en revanche, les jeux sont encore à faire. Preuve en est, le 319 - DAIMLER ne finit qu'à la troisième place de l'étape, devancé dans l'ordre par le 318 - DACIA et le 315 - DACIA, qui font une très belle étape. Au général, les Allemandes gardent le podium, mais la menace d'un rétrogradage en deuxième vitesse guète avec un écart de plus en plus faible avec le Dacia Duster du 318.

Enfin terminons par les 4x4, où c'est sans surprise le 124 - AXECIBLES qui s'empare de la première place. En revanche, on s'attendait à des bouleversements, mais pas à un tel renversement du classement avec le 129 - MERCEDES BENZ encore bloqué dans les dunes. Du coup, le 109 - ROD HALL RACING qui fait encore un très beau parcours aujourd'hui prend la place, suivi par le 120 - GREENTECH qui se fait une très belle 3ème place. Le 133 - THE FRENCH HOUSE lui aussi n'est pas loin, prêt à bondir à la moindre occasion.

Des bouleversements spectaculaires qui montrent que sur le Rallye Aïcha des Gazelles, rien n'est jamais joué d'avance. Et ca se voit aussi au général, puisque le 124 conserve sa place de leader, sans trop distancer le 109 qui reste à la deuxième place. Pour la troisième place, on peut souhaiter la bienvenue au 120 qui s'impose avec une belle étape.

Les dunes de Merzouga, on le saura, ne laissent rien ni personne indifférent, surtout pas le classement. Demain, le Rallye s'engage sur la première étape Marathon, une longue traversée vers l'Ouest. Pour l'analyse du classement, on se retrouve donc mardi soir avec les résultats d'une étape de transition non sans influence sur le sport.


"Au départ, notre objectif était de participer et de finir le Rallye, expliquent Sandrine et Elodie, équipage 190 - PV2C, et de nous faire plaisir bien sûr. Et puis on se retrouve 9ème du classement "Première participation" à l’issue de la 2ème étape. A partir de là on s’est mis la pression... et on a commencé à faire de grosses bêtises à l’étape 3 : la veille on a dormi dehors, on rentre au bivouac et on repart vite, tellement vite qu’on pointe directement le CP3 ! On a fait demi-tour pour avoir les 2 premières balises… Du coup on a reculé à la 20ème place. La pression est encore montée d’un cran avec les mails d’encouragements de nos amis et le matin de l’étape de Merzouga, on voulait rattraper le retard… Ce n’est pas le bon état d’esprit pour aborder les dunes… Après un premier plantage, on s’est relâché et on s’est dit que l’on était là pour le plaisir… depuis ça va mieux !"


Premier groupe de presse privé du Maroc, Eco Média est partenaire de l'édition 2011 du Rallye Aïcha des Gazelles du Maroc. Soucieux d'accompagner les concurrentes dans les moments les plus forts du Rallye, le nom du journal "l'Economiste" a été associé à la première étape marathon.
En effet, les valeurs humaines partagées par nos Gazelles durant ces étapes marathon correspondent aux valeurs pronées par le groupe : performance et solidarité entre les équipes.


Le bivouac, c'est un peu comme un village au milieu de nulle part : avec son restaurant, son quartier résidentiel en toile de tente, son cabinet médical, son bureau de poste, etc... Un village qu'il faut démonter à chaque fois que le bivouac change de lieu. Démontage des grandes tentes, chargement du matériel, les organisateurs côté logistique se mettent en action. Objectif : tout doit disparaître, puisque le lieu est à chaque fois restitué à l'état naturel.
Puis le matériel prendra la route pendant une dizaine d'heures pour rejoindre le site du prochain bivouac qui sera remonté dès demain pour accueillir les filles dans les meilleures conditions après leur première Marathon.

Les Robinsonnes alias Karine et Anne de l’équipage 142 - LABORATOIRES GENEVRIER ont tiré une belle leçon d’humilité de leur 1ère participation : "On est arrivé avec beaucoup d’assurance et de certitude et ici on perd tous nos repères. Mais on est aussi dans des situations où l’on réapprend vite ! La deuxième participation doit être beaucoup plus facile et agréable ! J1 c’était la catastrophe, J2 un peu mieux, J3 on maîtrise et J4… dans les dunes, nouvelles expériences, c’est vraiment un moment riche !"


Mélanie, de l’équipage 180 - AGRI 33 rêve depuis qu’elle a passé 3 semaines en Lybie en 4X4, de faire le Rallye des Gazelles. Voilà c’est fait, elle est avec sa copilote au milieu de l'Erg Chebbi… "On le sait en venant que l’on va craquer, pleurer de fatigue, de désespoir et de joie… mais la théorie, c’est une chose, le vivre s’en est une autre…". Et Mélanie rajoute : "Il y a des hauts, très très hauts, et des bas très très bas, mais on ne voudrait pas être ailleurs !"


"Le soir c’est presque un plaisir d’aller à la mécanique : tout le monde est gentil, on leur amène la voiture abîmée par une journée de course et le lendemain, elle est presque neuve, en tout cas prête à repartir, ils font vraiment des miracles !"

On ne s'élance pas sur une étape Marathon comme on se lancerait sur une étape classique. La Marathon, c'est une étape en continue sur 2 jours, qui permet d'amplifier ce sentiment de liberté, seul face à la nature. Une nature qui nous offre une fois de plus son plus beau spectacle : mélange de matériaux à l'état brut, qui se complètent les uns et les autres dans une harmonie apaisante. C'est aussi pour ça que l'on vient dans le désert, pour cette force mystérieuse, presque mystique.

Des dunes de l'Erg Chebbi, que l'on ne peut plus quitter des yeux, qui nous appelle à s'y reperdre malgré la difficulté qu'on leur connaît, les Gazelles s'enfoncent dans une succession de vallons de regs bruts et cassants soupoudrés de sable fluide et pur aux vaguelettes sculptées par les vents.

A la lumière d'un soleil qui n'épargne rien ni personne, l'ombre devient une ressource rare que l'on va chercher sous un acacia, qui résiste seul au milieu des ondes de chaleur à l'effet délirant.

Quelque part sur ce sol volcanique froissé par le souffle de la terre s'osent des femmes de tous horizons. Pas à pas, elles cherchent à gagner du terrain dans cette nature souveraine. Fières et belles, dressées sur une butte, c'est à coup de tracés et de report de cap qu'elles enterrent leurs doutes et leurs incertitudes. Dans cet espace sans limites, le temps s'échappe pour laisser place à un bonheur à l'état sauvage fait de partage et de découverte. Dans cette espace, plus que jamais, battantes et déterminées, elles sont Gazelles.


En 2009, Stéphanie embarque son père sur la seconde édition du Students Challenge au bord d'une R5. Séduite par le désert et l'aventure, elle ne compte pas en rester là.
Et ca tombe bien, car son père Philippe est toujours tenu par le pari qu'il a perdu avec sa fille : elle réussit ses études, il doit donc remettre à neuf le BJ de 1979 qu'il lui a déjà offert pour son BAC.
Et le Toyota de cet équipage 145 - GAN, deuxième véhicule le plus ancien sur le Rallye, est comme flambant neuf. Un véhicule dont elle est fière et qu'elle préserve avec sa copilote Mélinda en le maniant avec attention sur le parcours X des dunes de Merzouga.
Mais elles ne sont pas là pour le classement, qu'elles ne regarde même pas : "notre objectif, c'est d'emmener notre BJ à Essaouira et de franchir la ligne d'arrivée !" Et autant dire qu'avec une telle bonne humeur, on le souhaite aussi !


La liste est longue, puisqu'il s'agit de la totalité des équipages ! Rien de plus normal, étant donné qu'il s'agit de l'étape Marathon. Le bivouac et la douche chaude, ce sera pour demain soir... en attendant, place à la soirée sous la voûte étoilée, en plein coeur du désert Marocain.

En direct du PC Course mobile, sur une dune avec vue à 360° ! Relié par radio à l'ensemble de l'organisation, connecté à internet et équipé d'un téléphone satellite, le PC Course mobile continue de suivre les équipages grâce au suivi par satellite et de coordonner les équipes d'organisateurs qui opèrent sur le terrain.

A la tombée de la nuit, tous les équipages avaient franchi le CP4. Les Gazelles ont dormi entre les CP5 et CP8 sauf pour une dizaine d'équipages qui se trouvaient au CP9, attendant son ouverture ce matin à 6h00.
La très grande majorité des Gazelles a bivouaqué vers le CP8 au pied du village en ruines de Bahalou.

Leur soirée : petit repas entre équipages et organisateurs, le plus souvent au pied des dunes. En vu de cette soirée, chacun avait prévu de quoi bien manger : grand crû, foie gras et j'en passe, la Marathon, c'est une véritable tradition !


Après une nuit tranquille et reposante au bord de l'oued Rhéris, les équipages ont poursuivi leur progression. Ils se trouvent à l'heure actuelle entre le CP11 et CP12. Le CP12 est une étape importante du parcours, puisque les concurrentes y effectuent leur ravitaillement via la citerne Total.


L'équipage le plus en avance sur la course est le 149, qui cherche son CP14.
Parmi la tête de classement, l'équipage 124 approche du CP13 avec une très bonne navigation, suivi des 190, 136, 188, 112, 115 et 101.
En avance sur eux, l'équipage 109 est reparti du CP13 à la recherche du CP14.
La majorité des équipages se trouve entre le CP9 et le CP12.

Plus un seul équipage ne reste en arrière du CP8, les dernières gazelles s'apprêtent donc à attaquer le parcours du jour, qui commence au CP9.

Du côté des têtes de classement "première participation", on retrouve le 172 qui navigue très bien, qui a pointé le CP11 à 12h30. Les 175 et 140 eux ont fait une erreur de navigation qui va leur coûter en points, en cherchant leur CP10.

Chez les crossovers, la tête de course est l'équipage 319 qui est en CP13, suivi par la grande majorité des autres équipages, qui sont entre CP12 et CP13.

Du côté des quads, les plus avancées sont l'équipage 22, qui est au CP13. L'équipage 21 lui, approche du CP12, et le 20 du CP11.

Le 137 a hier abandonné l'épreuve suite à de nombreux problèmes mécaniques sur son véhicule. Un abandon qu'elles prennent avec philosophie : elles seront présentes au week-end à Essaouira.

Pour coordonner les équipes d'organisateurs du Rallye sur le terrain, il faut que chaque véhicule soit relié par radio. Le problème, c'est qu'une radio a une portée limitée... Impossible donc de couvrir les 200km d'étape sans installer des "relais radio" qui permettent de véhiculer les informations sur une longue distance.
Bien évidemment, plus le relai est posé en hauteur, plus la zone de couverture sera étendue, ce qui nécessite de devoir grimper sur les plus hauts points du parcours, où aucun véhicule n'a accès. En plus de l'hélicoptère régulièrement mis à contribution sur cette mission, deux équipes de terrain y travaillent. Une mission indispensable mais pas facile, puisqu'une fois au plus proche de la montagne, il faut la gravir à pied avec du matériel lourd.
Ce matin, nous avons suivi Alain Lauber de l'équipe "Radio 02". A 04h30 avec ses hommes, départ vers le mont Gara Es Sbaa. Tentes et affaires de bivouac sont laissées sur place puisqu'il est prévu de revenir au pied des dunes où on a passé la nuit. On abandonne le 4x4 après une heure de piste, et nos muscles se mettent en branle pour gravir à travers les pierres rêches et coupantes. 1h30 plus tard, c'est la récompense : une vue imprenable à 80km, seul en pleine nature. Le mot de la fin que nous glisse Alain avant que nous quittions l'équipe : "C'est l'un des postes les plus difficiles sur le Rallye, mais à y réfléchir, c'est la plus belle expérience de ma vie..."


Les équipages 20 (Catherine KERAMIDAS et Veronique DULUC-JOVER - CENTRE E.LECLERC) et 140 (Sophie HEWERTSON et Julie KOHLMANN - JET SOLUTIONS TRAVEL). Les équipes d'organisateurs seront leurs anges gardiens pour la nuit, puisqu'ils dorment dans les parages prêts à intervenir à la moindre alerte. C'est peu, étant donné qu'il y a encore 45 véhicules dehors à l'heure où cet article est publié. Normal, vu la longueur de l'étape.

Dommage pour celles qui rentrent de nuit, puisqu'elles ne verront pas apprécier la dépression naturelle de Tafenna, sorte de cirque à l'allure marsienne.

L'équipage 180 (Melanie LAFFITTE et Lucie PESQUET - AGRI 33), quant à lui, a cassé une roue qu'elles avaient probablement mal resserrée. Rien de grave, puisqu'elles repartent grâce à l'aide apportée par le 127 (Dominique TREMAUD POULAT et Beatrice BAZILE - CEGELEC).

Pour celles qui ont rejoint le bivouac, c'est séance de dépoussiérage général après ces deux jours passés en plein désert. On ne peut leur souhaiter que de passer une très bonne nuit, car demain, c'est reparti pour la seconde étape marathon... cette fois à travers les infinies dunes de Chegaga.


1 étape de 2 jours, du sable, des cailloux ravageurs, des montagnes, la palmeraie de Tagounite... il y en aurait des choses à écrire pour décrire ce les concurrentes ont vu défiler sur cette longue, très longue étape Marathon. Mais sur les classements, où en sommes-nous ?

Chez les 4x4, il y a celles qui se sont imposées dès le début, et celles qui ont pris le temps de progresser en fonction de l'évolution de la course. Et c'est exactement le cas des filles du 133 (Nadia MANTIN et Sophie GASTINE - THE FRENCH HOUSE), qui monte dans le classement étape après étape. Sur l'étape des 2 derniers jours pourtant, elles ne terminent que 5ème, derrière les habituels 124, 109 et 136 et le numéro 190 (Sandrine CHAZELAS et Elodie PROVANSAL - PV2C) qui a percé sur l'étape. Une place suffisante cela dit pour prendre la 3ème place du podium au classement général, qu'occupait jusqu'aujourd'hui l'équipage 120, qui ne finit la première Marathon qu'à la... 24ème place. Une 3ème place avec un score de 224,19 points, qui pourrait même représenter une menace pour les deux leaders au général : le 124 (Syndiely WADE et Carole MONTILLET-CARLES - AXECIBLES) cumule 106,96 points, le 109 (Emily MILLER et Armelle MEDARD - ROD HALL RACING) cumule 159,51 points.
Aucune de ces trois teams ne pourra donc dormir sur ses deux oreilles, assuré de finir l'épreuve sur le podium. La casse du 124 l'an dernier à deux pas de la victoire en est la preuve.
Notons également le leader au classement général des premières participations, qu'incarne le 172 (Elodie GOSSUIN et Zineb SETTI ERRADI - VOLKSWAGEN) devant les 190 et 145 (Stephanie CLAUX et Melinda COLLET - GAN).

Côté crossover, l'étape aura encore été difficile pour la 319 (Andrea SPIELVOGEL et Anneke VOSS - DAIMLER), qui garde la première place mais qui perd de l'avance. En ne finissant que 4ème de l'étape, le 319 laisse place dans l'ordre aux teams 318, 320 et 315, ces deux dernières participant pour la première fois.

Enfin terminons cette page sportive par les quadeuses, où le 22 (Betty KRAFT et Caroline COUET-LANNES - CONSEIL GENERAL 64) creuse l'écart et s'envole littéralement, en tête du classement.

En conclusion, avec des Gazelles aussi déterminées à gagner en 4x4 et en Crossover, on peut dire qu'il va y avoir du sport sur la seconde épreuve marathon qui débute demain, étape ultime pour gagner le Rallye Aïcha des Gazelles 2011 !


Bien lancées, déjà au CP9 tôt ce matin, tout était bien parti pour que le 163 (Dorianne SCHILLACI et Nicole BANO DEMAY - TOUSLESPRIX.COM) fasse une belle étape marathon.
Malheureusement, 15 minutes après le CP9, il aura suffi d'un caillou tranchant pour éclater les 2 pneus droits du véhicule. Pas le choix, les deux Gazelles font recours à l'assistance : en rafistolant le pneu crevé la veille, elles peuvent repartir... très en retard sur la course. Arrivé à 23h30 au bivouac, elles attendent le verdict de l'atelier mécanique qui a pris en charge le véhicule. Pas trop le moral pour l'instant, mais encore pleines d'espoir, les Gazelles dites "des volcans" ne veulent en rien louper de la dernière étape. En tous cas, elles tiennent à remercier les organisateurs et les Gazelles présentes sur place : "on peut dire qu'il y a vraiment un esprit de solidarité".
A noter également la malchance du 128 (Marion ROUSSEAU et Ludivine CORNU - ENTENDRE), qui a collectionné les crevaisons. C'est moins grave, puisque ca roule encore. On croise les doigts pour les deux équipages !

Départ de la 2ème marathon sous quelques rafales de vents. Masques de ski pour protéger les yeux, cheichs de circonstances, et c'est aprés avoir pris un petit déjeuner bien copieux que les gazelles prennent le départ de la 6ème étape. Cette étape est l'une des plus difficiles car la navigatrice aura très peu de repères pour guider son pilote.

Les gazelles vont tourbillonner entre les méandres de l'oued DRAA puis traverser les multiples dunes si raprochées de Chegaga.

Dans cette étape de deux jours, les équipages peuvent jouer leur joker en choisissant leur niveau de difficulté.


Si vous avez l'occasion de circuler sur le parc fermé où les véhicules des concurrentes sont stationnés pour la nuit, vous ne serez sans doute pas surpris d'en apercevoir arborant le drapeau à lys blancs sous fond bleu du Québec.
Des températures négatives de l'Amérique du Nord au climat aride et sec du grand sud marocain, il n'y a qu'un pas, où plutôt qu'un trajet en avion, qu'elles sont chaque année nombreuses à effectuer pour participer au Rallye Aïcha des Gazelles.
Cette année, on les compte au nombre de 12. 6 équipages donc, numérotés 100, 102, 103, 106, 108 et 110, que Gabrielle Payette-Hébert a pour mission de suivre. Car il faut dire qu'il en faut, de l'énergie, pour suivre le rythme endiablé de ces Gazelles à l'accent que l'on est pas habitué à entendre sur les terres marocaines.
Toujours le sourire aux lèvres, les dunes ne leur font pas peur, et elles n'hésitent jamais à détanker les véhicules ensablés sur leur passage, même quand il s'agit de Gérard Vidal, un des organisateurs qui s'est fait piéger par une dune. Merci les Québécoises, et "keep smiling !"


Celles qui auront oublié de mettre le réveil ce matin, n’auront pas loupé de se lever pour autant : c’est Eole qui a soufflé dans les tentes de nos Gazelles en soulevant au passage le sable environnant.

Et les vents de sable ne s’en sont pas arrêtés là et se seront abattus une bonne partie de la journée. Difficile donc dans ces conditions de ranger les affaires ce matin, mais aussi de naviguer. Le village de Mahmid et ses palmiers traversé, les concurrentes s’engagent sur un terrain difficile et cassant, borné par un réseau de canaux qui alimentent la palmeraie en eau. Impossible de les traverser directement, il faut trouver un passage. Bien déterminées à avancer, les congolaises du 153 mènent la danse et ouvrent la voie vers les immenses plateaux sans horizon.


Avec le sable qui serpente sur le sol et le manque d’horizon à 360°, les Gazelles évoluent dans une atmosphère étrange où l’on perd très vite ses repères. Rencontré au CP2, l'équipage 124, leader au général en catégorie 4x4, nous en parle : « c’est la première fois depuis le début du Rallye qu’on a pas de certitude. »

Plus loin, on rencontre le Team 167, l’un des 5 équipages de GAN Assurances, que le partenaire du Rallye a engagé cette année. Un équipage qui a dû revoir tout son aménagement intérieur, non pas par souci esthétique, mais simplement parce que les vibrations et chocs continus ont fait sauter les vis de leur rangement intérieur. Petites galères qui ne gâchent en rien leur plaisir d'aventure qu’elles tiennent à partager avec leur partenaire principal : « le slogan de Gan, c’est « Assuré d’avancer ». leur soutien nous a assuré d’avancer pour de bon ».

Les kilomètres entre les amas de boues séchés et infranchissables formés par l'oued, qui a simplement évacué tout ce qui n’était pas retenu par des racines, rend la progression des équipages compliqué : ca bouge dans tous les sens dans les véhicules. Alors lorsque les pneus rencontrent la douceur du sable des dunes de Chegaga, chacune ressent un soulagement, même si le plus difficile reste à venir : ces vagues de sable qui offrent un paysage sans comparable, sont réputées pour leur niveau de difficulté.

Celles qui auront choisi le parcours X devront donc s'y frotter. Et ça avance plutôt bien, même si la nuit qui vient clotûrer cette longue journée oblige les équipages à bivouaquer sur place. "Clotûrer", un terme mal choisi, puisque regroupé par petits groupes de plusieurs équipages, les Gazelles s’apprêtent à vivre leur seconde nuit en marathon : une expérience unique, au cœur des dunes de Chegaga, sous une voûte étoilée qu’on ne se lasserait pas de regarder. Le tout dans un silence appaisant, seulement rompu par le rire des Gazelles et les multiples :« A la santé des Gazelles » !


L’équipage 124, qui a si souvent touché du doigt la victoire sur le Rallye Aïcha des Gazelles du Maroc mais qui a été victime à chaque fois d’un panne mécanique de dernière minute, est aujourd’hui encore leader au classement général.

Avec un écart de pénalités d’avance sur le 2ème équipage, Carole Montillet CARLES et Syndiely WADE, bénéficient encore d'une certaine marge en cas d’erreur. Mais rien n'est encore gagné, et les 2 coéquipières en sont totalement conscientes : « On ne pense pas à la victoire, on essaie juste de se concentrer et de faire au mieux ! ». Un esprit de sportives professionnelles, qui ne se déconcentrent pas sur ce qu’elles ont à faire pour atteindre leur objectif. Accèderont-elles cette année enfin à la victoire? Verdict trés bientôt.