Refusez la viande halal
L’étourdissement préalable à l’abattage a pour but de limiter la souffrance des animaux lors de leur mise à mort. Une dérogation fut toutefois accordée aux abattages rituels israélite et musulman pour lesquels les animaux sont égorgés pleinement conscients, sans aucune insensibilisation. Cette exception à l’étourdissement tend à devenir une règle en matière d’abattage des animaux de boucherie en France.
Si la liberté religieuse doit être respectée, elle ne saurait justifier la violation de la liberté de conscience des millions de Français qui ne sont pas informés du mode d’abattage des animaux dont ils consomment la viande. En effet, aucun étiquetage n’est prévu : les consommateurs mangent donc sans le savoir de la viande pouvant provenir d’animaux qui étaient pleinement conscients lorsqu’ils ont été égorgés. Cela est d’autant plus intolérable que les instances scientifiques sont aujourd’hui nombreuses à dénoncer les douleurs ressenties par les animaux lors de l’abattage rituel.
L’animal est immobilisé individuellement.
Les ruminants sont généralement retournés sur le coté ou sur le dos.
L’animal est égorgé : on lui sectionne la peau, les muscles, la trachée, l’œsophage et les vaisseaux sanguins.
En l’absence d’étourdissement, l’animal est égorgé à vif, en pleine conscience.
La réglementation prévoit que « la tranchée et l’œsophage doivent rester intact lors de la saignée, sauf s’il s’agit d’un abattage selon un rite religieux .
Or, l’impossibilité matérielle de ligaturer l’œsophage d’animaux qui ont été égorgés peut nuire gravement à la salubrité des viandes.
Avec l’abattage rituel, il y a donc un danger potentiel pour la santé humaine, tout particulièrement pour les enfants, les personnes âgées et les populations immunodéprimées.
Une longue agonie
Les bovins et les veaux perdent conscience relativement lentement après l’égorgement. Il n’est pas rare de voir une vache ou un taureau agoniser plus de 2 minutes après avoir été égorgé. L’animal cherche à respirer, à se relever. « C’est un spectacle difficilement soutenable » écrivaient les auteurs du rapport COPERCI (« Enquête sur le champ du Halal », Comité permanent de coordination des inspections, septembre 2005).
Le rapport d’expertise scientifique sur les douleurs animales, publié par l’INRA en décembre 2009 mentionne quant à lui des temps de perte de conscience chez les bovins supérieurs à 2 minutes pour 18% des animaux sacrifiés rituellement, pouvant aller jusqu’à 14 minutes.
Campagne nationale d'affichage Le 3 janvier, malgré de nombreuses embûches et pressions, une campagne d’envergure est lancée sur tout le territoire. 2.266 panneaux alertent le public sur la réalité des abattages rituels en l'absence d'étourdissement et le renvoient sur notre site afin de trouver une information précise et étayée.
Vos moyens d'action Ce que vous pouvez faire :
•Ecrivez à votre député et au ministre de l’Alimention, de l’Agriculture et de la Pêche, et demandez-leurs d’imposer l’étiquetage des modes d’abattage.
Ministère de l’Alimention, de l’Agriculture et de la Pêche
78 rue de Varenne
75349 Paris 07SP
•Contactez votre supermarché, et demandez-lui de ne plus commercialiser de viande d'animaux qui n'ont pas été étourdis au moment de l'abattage.
•Dans l’attente de cet étiquetage, et dans le doute sur les conditions d’abattage… abstenez-vous.
Document de la PMAF http://pmaf.org/