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 Aborigènes d'Australie

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Nénakohe
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Nénakohe


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MessageSujet: Aborigènes d'Australie   Aborigènes d'Australie Icon_minitimeMer 8 Avr - 13:18

Aborigènes d'Australie

Aborigènes d'Australie 300px-Bathurst_Island_men


Les Aborigènes d'Australie sont les premiers humains connus pour en avoir peuplé la partie continentale. Ils constituent, avec les indigènes du Détroit de Torres, la population autochtone de l'État océanien. Le mot commun aborigène désigne plus généralement celui dont les ancêtres sont les premiers habitants connus de sa terre natale.

Ils sont venus des îles d'Indonésie sur des embarcations, l'Océanie (Australie + Nouvelle-Guinée) n'ayant jamais été rattachée à l'Asie. Il existe plusieurs théories à ce sujet. L’une d’elles avance qu’ils seraient arrivés sur le continent par le nord via le Timor il y a 40 000 ans. Une autre suggère qu’ils sont venus par un passage de basse mer entre la Nouvelle-Guinée (banc de Sahul) et l'Australie, masse immergée des continents était moins importante. Ces deux théories ne sont pas exclusives et il est aussi possible que plusieurs vagues humaines soient arrivées à différents moments ou en même temps sur différents points géographiques du continent.

Les preuves scientifiques et archéologiques démontrent que l’occupation humaine, selon le lieu géographique du continent, date au maximum de 175 000 ans (date contestée), avec une moyenne fixée à 40 000 ans environ . Durant cette période, les Aborigènes ont développé en autarcie une culture propre.

Parmi les ouvrages qui se consacrent à cette longue période de l'histoire australienne, citons Triumph of the Nomads: A History of Aboriginal Australia, de Geoffrey Blainey (1993 [1976], ISBN 0-87951-084-6), et Australian Dreaming: 40,000 Years of Aboriginal History, de Jennifer Isaacs (2005, ISBN 1741102588).

Leurs reactions à l'arrivée soudaine des colons britanniques furent variées, mais inévitablement hostiles lorsque la présence des colons généra une compétition pour des ressources naturelles vitales, et l'occupation par les Britanniques de terres aborigènes. Les maladies européennes tuèrent des Aborigènes en grand nombre, et l'occupation de terres, accompagnée de l'accaparement ou de la destruction de ressources alimentaires, provoqua des famines. A l'inverse de la Nouvelle-Zélande, où le traité de Waitangi fut perçu comme une légitimation de la colonisation britannique, aucun traité ne fut signé avec les Aborigènes, qui n'autorisèrent jamais la colonisation. Depuis les années 1980, l'emploi du terme « invasion » pour décrire la colonisation de l'Australie se généralise, tout en demeurant controversé. L'historien Henry Reynolds a souligné le fait que les officiels du gouvernement, ainsi que les colons, employaient fréquemment, aux dix-huitième et dix-neuvième siècles, des mots tels « invasion » et « guerre » pour décrire leur présence et leurs relations avec les Australiens autochtones. Dans son livre The Other Side of the Frontier (De l'autre côté de la frontière), Reynolds décrit en détail la résistance armée des peuples aborigènes, au moyen de guerillas, face à l'intrusion blanche sur leurs terres. Cette résistance, débutant au dix-huitième siècle, se poursuivit jusqu'au début du vingtième.


Statue de Yagan sur l'île Heirisson.Lors des premiers temps de la colonisation, David Collins, officiel juridique supérieure de la colonie de Sydney, écrivit au sujet des Aborigènes :

« Tant qu'ils penseront que nous les avons dépossédés de leurs résidences, ils devront toujours nous considérer comme leurs ennemis ; et, partant de ce principe, ils ont attaqué les personnes blanches à chaque fois qu'il leur était possible de le faire. »
En 1847, le barrister E.W. Landor déclara : « Nous nous sommes saisis de ce pays, nous avons abattu ses habitants, jusqu'à ce que les survivants aient jugé sage de se soumettre à notre autorité. Nous nous sommes comportés tel Jules César lorsqu'il prit possession de la Grande Bretagne. » Dans la plupart des cas, affirme Reynolds, les Aborigènes commencèrent par résister à la présence britannique. Un colon écrivit dans une lettre au Launceston Advertiser en 1831 :

« Nous sommes en guerre contre eux ; ils nous considèrent comme des ennemis - des envahisseurs ; ils considèrent que nous les opprimons et que nous les persécutons ; ils résistent à notre invasion. Ils n'ont jamais été vaincus, et donc ils ne sont pas des sujets en rébellion, mais une nation injuriée, et défendent, à leur manière, les possessions qui sont les leurs de droit et qui leur ont été arrachées par la force. »
Reynolds cite de nombreux écrits de colons qui, lors de la première moitié du dix-neuvième siècle, se décrivirent comme vivant en état de peur et même de terreur, ceci étant dû à des attaques d'Aborigènes déterminés à les tuer ou à les chasser de leurs terres. Il suggère que la résistance aborigène fut, du moins dans certains cas, temporairement une réussite ; les tueries d'hommes, de moutons et de vaches par des Aborigènes, qui mettaient également le feu aux maisons et aux récoltes des Blancs, poussèrent certains colons à la faillite. La résistance aborigène continuait à la fin du dix-neuvième siècle, et en 1881 l'éditeur du Queenslander écrivit:

« Ces quatre ou cinq dernières années, les destructions de vies humaines et de propriétés par des Aborigènes se montent à un sérieux total. [...] [L]a colonisation des terres, le développement des minerais et des autres ressources, ont été largement rendus impossibles par l'hostilité des noirs, qui continue sans faiblir. »
Reynolds affirme que la résistance aborigène continua pendant bien plus d'un siècle, démentant le 'mythe' d'une colonisation pacifique de l'Australie. Les colons, pour leur part, réagirent souvent à la résistance aborigène avec une grande violence, ce qui mena à de nombreux massacres aveugles d'hommes, de femmes et d'enfants aborigènes par des Blancs. Les massacres les plus tristement célèbres du début du dix-neuvième siècle furent le massacre de Pinjarra et le massacre de Myall Creek.

Parmi les Aborigènes célèbres qui résistèrent à la colonisation britannique, on trouve Pemulwuy et Yagan. En Tasmanie, la « Guerre noire » fut un phénomène de la première moitié du dix-neuvième siècle.

Depuis une restitution partielle des terres à partir de 1976, de nombreux Aborigènes sont retournés vivre sur les lieux de vie de leurs ancêtres – homeland – desquels ils avaient été chassés.

Ces homelands sont, selon eux, leur identité intrinsèque, lieu des origines, lieu de vie de leurs ancêtres et de leur groupe familial. Ils sont donc pour la plupart concentrés dans les régions septentrionales du pays. Beaucoup vivent dans des réserves appelées « communautés » : il en existe 70 dans les Territoires du Nord.

Ces groupes subissent les fléaux de l'alcool et de l'acculturation. Certains sont mieux assimilés dans la population issue de l'immigration.

Pendant plus d’un siècle et jusqu’à la fin des années 60, sur ordre du gouvernement, des enfants aborigènes métissés de sang blanc ont été arrachés à leurs mères et placés dans des orphelinats, des missions ou des familles d’accueil censés en faire « de bons petits Australiens » . « Keep Australia White » - « L’Australie aux Blancs » - est alors le mot d’ordre, et après le génocide dû aux premiers colons, ou le semi-esclavage pratiqué dans les réserves, ne reste, pour venir à bout de ces « moins-qu’humains » et leur faire oublier d’où ils viennent et qui ils sont, que l’assimilation forcée dès le berceau.

En 1997, une journée nationale du pardon, National Sorry Day, fut instituée le 26 mai de chaque année pour faire connaître le tort qui a été causé aux familles indigènes par les générations volées et de façon à ce que le « processus de cicatrisation » puisse débuter.

Chronologie
Adapatée d'un article de l'Associated Press.

1789. Des centaines d'Aborigènes meurent de la variole, maladie introduite inconsciemment par les colons britanniques.
1791. Début de l'expansion territoriale de la colonie, de la dépossession à large échelle des terres aborigènes, et des conflits récurrents entre colons et Aborigènes.
1792. Début du mouvement de résistance de Pemulwuy (tué en 1802).
1803. Début de la Guerre noire.
1834. Bataille de Pinjarra.
1838. Massacre de Myall Creek.
1901. Formation du Commonwealth de l'Australie, et politique de l'Australie blanche. Les Aborigènes sont explicitement exclus de tout recensement.
1910. Début des politiques des Générations volées.
1928. Massacre de Coniston.
1937. Les autorités fédérales adoptent une politique officielle d'assimilation des métisses aborigènes.
1967. Succès retentissant d'un référendum reconnaissant certains droits aux Aborigènes. Ils sont désormais inclus lors des recensements.
1968. L'anthropologue William Stanner parle du « Grand Silence australien », de l'exclusion délibérée des Aborigènes de la mémoire historique collective.
1970. Fin des politiques des Générations volées.
1976. La propriété aborigène de certaines terres est reconnue et restituée, uniquement dans le Territoire du nord.
1981. L'historien Henry Reynolds publie The Other Side of the Frontier ; les Aborigènes trouvent leur place dans les livres d'histoire.
1992. Jugement Mabo. Fin de la fiction juridique de terra nullius. La propriété foncière ancestrale des Aborigènes est reconnue.
1992. Discours de Redfern.
1997. Rapport Bringing Them Home ; la vérité au sujet des Générations volées éclate au grand jour. Début des National Sorry Days.
2008. Le premier ministre Kevin Rudd demande pardon aux Générations volées.

Ils étaient environ entre 500 000 et 750 000 lorsque les premiers colons britanniques sont arrivés en 1788 ; peut-être même plus. Dès la colonisation, les Aborigènes ont été décimés par les massacres, les épidémies et les empoisonnements ; ils ont été confinés dans des réserves sur les terres les plus pauvres. Le premier recensement des Aborigènes n'eut lieu qu'en 1967. De nos jours, ils seraient un peu plus de 450 000, représentant 2,3 % de la population australienne. Leur espérance de vie est de 17 ans plus faible que celle des autres Australiens. Le revenu moyen d'un foyer aborigène s'élève environ à 40 % de celui d'un non-aborigène. Enfin, la population carcérale compte 22 % d'Aborigènes. Les communautés aborigènes présentent les pires symptômes de la pauvreté : alcoolisme, drogue, fort taux d'incarcération, chômage, faible degré d'instruction.
Le 10 décembre 1992, dans le parc de Redfern près d'un quartier où vivent de nombreux Aborigènes, le Premier ministre Paul Keating prononça l'un des plus importants discours de l'histoire australienne. Il retraça le sort terrible réservé aux Aborigènes depuis l'arrivée des Européens et affirma la nécessité d'une réconciliation : Nous ne pouvons pas imaginer que les descendants d'un peuple, dont le génie et la résistance ont maintenu une culture ici depuis plus de 50 000 ans, qui survécut à 200 ans de dépossessions et d'abus, se voit niée leur place dans la Nation.
En février 2008, le gouvernement travailliste élu en décembre 2007 et dirigé par Kevin Rudd a présenté les excuses de la Nation pour les générations volées. Dans les années 1930, les gouvernements avaient mis en place des programmes visant à l'élimination de la race aborigène. Des dizaines de milliers d'enfants furent enlevés à leur famille et placés dans des institutions ou des familles blanches (ce qui relève du génocide tel que défini par l'ONU). Le témoignage direct des quelque 13 000 survivants sur les mauvais traitements physiques et sexuels dont ils furent victimes a entraîné des poursuites en justice. De 1995 à 2007, les conservateurs au pouvoir avaient refusé de formuler des excuses car elles auraient pu ouvrir la voie à une compensation financière.

Distribution des aborigènes par État :

Nouvelle-Galles du Sud : 109 900
Queensland : 104 800
Australie occidentale : 56 200
Australie méridionale : 22 100
Territoire du Nord : 51 900
Victoria : 22 600
Tasmanie : 15 300
Jervis Bay : 3 100
Le pays aborigène représentait 10 % du territoire australien en 2007.

Les languages
On estime qu'à l'arrivée des Britanniques sur le continent, il existait au moins 250 langues en Australie, regroupées en 27 familles linguistiques et réparties en des centaines de dialectes (700 communautés linguistiques). Dans certains cas, une langue ou un dialecte n'était parlé que par une tribu ou un groupe régional, dans d'autres plusieurs groupes régionaux ou tribus parlaient des dialectes d'une même langue. De nombreuses langues ont disparu aujourd'hui, d'autres sont encore parlées par un petit nombre de locuteurs. D'autres encore sont des langues véritablement maternelles et certains groupes ne parlent que très mal l'anglais ou le pidgin et communiquent essentiellement dans leur langue aborigène. Les langues qui sont encore largement parlées aujourd'hui et qui ne sont pas en voie de disparition immédiate sont au nombre de 30 environ. Le nombre de locuteurs d'une langue australienne oscille souvent autour de 100 à 500. Voici quelques langues à titre d'exemples :

l’alyawarra (1500) dans le Territoire du Nord et le Queensland
l’anindilyakwa (1000) dans le Territoire du Nord et le golfe de Carpenterie
l’arunta de l’Ouest (1000) et l’arunta de l’Est (1500-2000) dans le Territoire du Nord
le kala lagaw (3000-4000) dans les îles du détroit de Torres et dans le Queensland
le murrinbata (1000) dans le Territoire du Nord
le pitjantjara (2500) dans l’Australie méridionale
le warlpiri (3000) dans le Territoire du Nord
le wik-mungkan (1000) dans le Queensland
le wati (5000) langue du Désert de l'Ouest, en Australie-Occidentale, Territoire du Nord et le Australie-Méridionale
Dans le nord de l'Australie, un créole d'anglais est apparu dans la première moitié du XXe siècle et s'est propagé dans les régions adjacentes. Ce créole, appelé "kriol", est aujourd'hui la langue maternelle d'environ 15 000 personnes, essentiellement dans la région du Top End. Il ne s'agit pas d'une langue de contact (ou "pidgin", langue véhiculaire limitée aux contextes d'échanges entre des groupes) mais bien d'une langue à part entière, que ses locuteurs considèrent souvent comme une langue aborigène au même titre que les langues plus anciennes. Une proportion importante de ses éléments lexicaux est empruntée de l'anglais, mais le vocabulaire spécifique (faune et flore, termes de parenté...) renvoie aux langues aborigènes. Le système de conjugaison et la grammaire sont relativement simples, comme c'est le cas dans de nombreux créoles. Dans les régions où le kriol est devenue la langue maternelle des communautés, les autres langues aborigènes sont souvent menacées d'extinction.

Certains mots des langues aborigènes sont passés dans la langue australienne (principalement des noms d'animaux, de plantes ou de lieux) : kangourou, koala, Uluru (appelé par les anglophones Ayers Rock), billabong...
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MessageSujet: Re: Aborigènes d'Australie   Aborigènes d'Australie Icon_minitimeVen 10 Avr - 22:46

J'ai pas tout lu bouh bouh je finirais plus tard ,mais d'ou viennent ces sources chere amie?
C'est un puit sans fin ou disons un infini fonds de connaissances et d'infos c'est bien cela fait toujours de bonnes et saines lectures nous seront moins innocents en nous couchant comme ça merci encore a plouch.
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MessageSujet: Re: Aborigènes d'Australie   Aborigènes d'Australie Icon_minitimeSam 11 Avr - 18:34

Laughing arff quelques recherches rapide sur la toile il en faut pas beaucoup et de plus j'aime apprendre donc que du plaisir.
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MessageSujet: Re: Aborigènes d'Australie   Aborigènes d'Australie Icon_minitimeLun 13 Avr - 20:43

Kwé Nénakohe Wink très beau reportage merci beaucoup cheers quoique un peu triste pour les arborigènes qui rappelle d'autres persécussions à travers le monde et surtout aux amériques Crying or Very sad Wolf
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MessageSujet: Re: Aborigènes d'Australie   Aborigènes d'Australie Icon_minitimeMer 15 Avr - 17:38

Oui malheur aux minoritées dans notre monde les peuples anciens malgrés leurs coutumes basées sur le respect non plus le droit de citer, mais qui sait un jour ça changera esperons qu'il ne soit pas trop tard.
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