Hoodia
Hoodia gordonii est une espèce de plante succulente appartenant au genre Hoodia de la famille des Apocynacées, originaire du désert du Kalahari.
Le Hoodia gordonii est connu pour être un coupe-faim naturel consommé en particulier par les Sans de Namibie.
Pour le moment sans validation scientifique, la consommation de nutriments à base de poudre de hoodia pour lutter contre l'obésité est controversée.C'est une succulente épineuse haute de 50 cm environ, ayant l'apparence d'un cactus, avec des tiges anguleuses ornées de rangées régulières d'épines brunes.
Les fleurs, de 80 à 100 mm de diamètre, ont une corolle soudée à cinq lobes, de couleur pourpre clair.
Cette espèce est originaire d'Afrique australe : Afrique du Sud (province du Cap, État libre d'Orange) et Namibie.
C'est une plante rare et protégée (inscrite depuis janvier 2005 à l'annexe II de la CITES comme toutes les espèces du genre Hoodia).
L'utilisation du Hoodia par les populations indigènes d'Afrique du Sud est connue depuis longtemps. Le Hoodia y est principalement utilisé comme médicament contre l'indigestion et les petites infections. Les chasseurs qui partent en chasse loin du village pour de longs voyages les utilisent également comme coupe-faim depuis des milliers d'années.
Ce n'est pourtant que dans les années 1960 que le conseil pour la recherche scientifique et industrielle d'Afrique du Sud (CSIR) a commencé les études. Après 30 ans de recherches, la molécule active (P57) a été isolée et, en 2001, le CSIR a finalement concédé les droits de développement de la molécule et la mise en route d'un système de production durable à la société britannique Phytopharm en échange de redevances pour les bushmen de la tribu San à l'origine de la découverte de la plante.
En parallèle, le gouvernement sud-africain a décidé de protéger le Hoodia gordonii qui est une plante rare. En octobre 2004, la CITES (Convention on International Trade in Endangered Species of Wild Fauna and Flora) a renforcé la protection du Hoodia gordonii en ajoutant qu'il ne pouvait être exporté en tant que produit amaigrissant et que seuls restaient autorisés les échanges scientifiques vers les collections ou pour constituer des herbiers.
En 2001, Phytopharm a fait une étude clinique en double aveugle. Les participants à l'étude ont été divisés en deux groupes : un groupe a reçu du P57 et l'autre a reçu un placebo. Les deux groupes ont continué leur vie habituelle.
Résultats :Le groupe P57 a vu une baisse significative de son surpoids
Le groupe P57 a significativement diminué son apport en calories quotidien (1000 calories de moins par jour que le groupe témoin) sans effet secondaire.
Quand on mange, la glycémie augmente et le cerveau en est averti et émet un signal de satiété. Le Hoodia contient une molécule 10 000 fois plus active que le glucose. Le signal arrive donc immédiatement au cerveau et coupe l'envie de manger.
A la différence de l'éphédrine qui permet de « brûler » plus vite ses calories mais qui a des effets secondaires potentiellement dangereux, le Hoodia agit comme un leurre sans effet secondaire et sans mettre l'organisme en situation de surchauffe.
Avec ces résultats, Phytopharm s'est alors associé au géant Pfizer pour développer et commercialiser le Hoodia à l'échelle mondiale mais Pfizer n'a pas réussi à synthétiser la molécule et considérant que le produit n'était pas exploitable de façon industrielle, a abandonné les recherches en 2002. En effet, seul le Hoodia poussant dans sa région d'origine contient la molécule active. Des essais de culture dans d'autres régions n'ont rien donné. De plus, seul la chair de Hoodia gordonii frais serait efficace, ce qui empêcherait toute fabrication de comprimés.
En Décembre 2004, Unilever a tout de même signé un accord avec Phytopharm pour reprendre les études sur le Hoodia Gordonii et l'intégrer à ses produits de régime à partir de 2008.