Grue à cou noir
Ordre : Gruiformes
Famille : Gruidés
Nom scientifique : Grus nigricollis
Synonymes : , Zwarthalskraanvogel (Neerl), Schwarzhalskranich (Alle), Gru collonero (Ital), Grulla Cuellinegra (Espa), Black-necked Crane (Angl), Svarthalsad trana (Sued)
Biométrie : Taille : 115 à 120 cm
Poids : 5,35 kg
L'ensemble du plumage est blanc grisâtre sauf la tête, le cou et les grandes plumes des ailes qui sont noirs. Le dessus de la tête est revêtu de peau nue, rouge vermillon et l'arrière de l'oeil porte une marque blanche. La queue est gris foncé, les pattes noires. Le bec est brun-corne avec une pointe jaune.
Elle habite les steppes et les hauts plateaux mais en période de reproduction, on la trouve plutôt dans les marais ou en bordure des lacs entre 3800 et 4500 mètres d'altitude. Autrefois répandue dans tout le Tibet, la grue à col noir ne se rencontre maintenant plus que dans l'U-Tsang. On en voit encore près de Lhassa et de Shigatsé, par exemple, ou dans les régions de Doteo et de Domea.
Chez les grues, y compris chez l'espèce à cou noir, les couples appariés se lancent dans un appel à l'unisson qui est constitué par une série complexe et prolongée de cris coordonnés. Les oiseaux adoptent une posture particulière, rejetant leur tête en arrière et pointant leur bec en direction du ciel pendant l'exécution du rituel. Les femelles sont habituellement plus actives dans la cérémonie, lançant deux appels contre un seul au mâle. Les grues s'adonnent également à un rituel de danse qui comporte différentes actions telles que des courbettes, des sauts, des courses, des projections en l'air d'herbes et de morceaux de bois, ainsi que des battements d'ailes. La danse est toujours liée aux rituels de la cour, mais on pense qu'elle fait partie du développement moteur chez la grue et qu'elle permet d'atténuer l'agressivité, de réduire les tensions et de renforcer les liens au sein du couple.
Comme la plupart de ses congénères, la grue à col noir se déplace en groupe de dix au moins. Dès les premiers frimats, vers septembre et octobre, les grues migrent vers le sud du Tibet pour passer l'hiver. Leurs vols sont particulièrement gracieux, toujours en V, à l'endroit ou à l'envers, et elles chantent en volant. On estime leur population totale entre sept et neuf cents individus, en majeure partie au Tibet, mais aussi dans l'Himalaya, leSikkim, le Ladakh et le Bhoutan
En mars et avril, la période des amours, elle part pour le nord-est du Tibet. Là, elle se reproduit sur les berges des fleuves, avec une prédilection pour les terrains vallonnés ou marécageux. En avril et mai, elle construit son nid dans les roseaux en préparation de la ponte qui a lieu de la mi-mai à début juin. C'est une construction pouvant atteindre 90 cm de diamètre garnie d'herbes et de plantes palustres. La ponte ne dépasse pas en général 2 oeufs qui sont couvés par les deux parents pendant une période qui varie entre 30 et 33 jours. Bien que les oisillons soient autonomes dès le deuxième jour qui suit l'éclosion, les deux parents se relayent cinq ou six fois par jour pendant un mois pour les ravitailler, comportement caractéristique de l'espèce. Les jeunes ne prennent leur envol qu'au bout de 90 jours
elle se nourrit de petits poissons, de grenouilles, d'insectes, de vers d'eau ; d'autre part de graines, de pousses et de plantes aquatiques.
Elle fait partie des especes en voie de disparition